"Cela fait 16 jours que le régime syrien a signé le protocole d’accord sur la venue d’observateurs de la Ligue arabe, et neuf semaines qu’il a donné son feu vert au plan d’action en quatre points de la Ligue", a affirmé le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney.
"Nous avons dit clairement que si l’initiative de la Ligue arabe n’était pas appliquée, la communauté internationale devrait examiner de nouvelles mesures pour forcer le régime à cesser les violences contre ses administrés", a rappelé M. Carney lors de son point de presse quotidien.
Evoquant les "tirs de tireurs embusqués, les actes de torture et les meurtres qui continuent en Syrie", M. Carney en a conclu qu’il est "évident que le cahier des charges n’a pas été respecté" par le régime du président Bachar al-Assad.
"Nous allons continuer à travailler avec nos partenaires internationaux. Nous pensons qu’il est largement temps pour le Conseil de sécurité d’agir. Nous voulons que la communauté internationale fasse preuve de solidarité pour soutenir les aspirations légitimes des Syriens", a-t-il promis.
Ces déclarations américaines interviennent alors que la controverse enflait mardi autour de la mission des observateurs arabes envoyée en Syrie pour tenter de faire cesser les violences.
Selon les Comités locaux de coordination (LCC), qui organisent les manifestations sur le terrain, 390 personnes ont été tuées depuis que les observateurs ont entamé leur mission le 26 décembre. Le secrétaire général de la Ligue, Nabil al-Arabi, a admis que les tirs sur les manifestants anti-régime se poursuivaient.
Les LCC ont appelé M. Arabi et les observateurs à avoir une attitude "objective, impartiale et honnête ainsi qu’un sens des responsabilités (…) et à annoncer leur impuissance à mener seuls cette mission et demander l’aide des organisations internationales concernées".
Nabil al-Arabi avait demandé lundi "l’arrêt total des tirs" en Syrie où la répression a fait plus de 5.000 morts depuis mars, selon l’ONU.