Nigeria: Boko Haram attaque un marché dans le nord-est
Des islamistes du groupe armé nigérian Boko Haram ont attaqué un marché situé près de la ville stratégique de Maiduguri (nord-est du Nigeria), ont déclaré samedi à l’AFP des témoins.
Cette attaque s’est produite quelques heures après de violents affrontements avec l’armée nigériane dans la ville de Konduga – à 35 km de Maiduguri, ville considérée comme le berceau de Boko Haram-, où selon des soldats, les hommes de Boko Haram ont subi une débâcle et de lourdes pertes dans leurs rangs.
"Ils (les hommes de Boko Haram) sont arrivés sur des motos et ont ouvert le feu dans le marché (de Ngom). Ils ont tué de nombreuses personnes", a déclaré un de ces témoins, Tanimu Goni.
Un autre commerçant, Nafiu Umarari, a ajouté que les hommes de Boko Haram "ont tiré sans distinction et ont tué de nombreuses personnes".
Aucun bilan officiel n’a été communiqué sur le nombre des victimes au cours de cette attaque, qui aurait fait au moins quatre morts selon la presse nigériane.
Au cours de l’attaque contre le marché, les insurgés de Boko Haram ont volé des véhicules et ont pillé des sacs de grains avant de s’enfuir mais ils ont été poursuivis par un groupe de soldats et des miliciens privés de Maiduguri, selon les témoins.
"Les soldats et les civils (de la milice privée) ont réussi à tuer des dizaines de combattants de Boko Haram, mais beaucoup d’entre eux ont réussi à s’échapper dans la brousse", a ajouté M. Goni, dont les propos ont été confirmés par son collègue.
Critiquée pour son manque d’efficacité face à Boko Haram, l’armée nigériane a affirmé vendredi avoir mis en déroute plus d’une centaine d’islamistes de Boko Haram qui avaient attaqué dans la nuit une localité proche de Maiduguri, ville carrefour du Nord-Est.
Ces dernières semaines, Boko Haram a pris de nombreuses villes et villages de l’Etat de Borno et de ses voisins, les Etats de Yobe et d’Adamawa, laissant craindre que le gouvernement nigérian perde le contrôle de toute cette région, frontalière du Cameroun, du Tchad et du Niger.
L’armée nigériane a démenti à plusieurs reprises la prise de villes et de villages par les islamistes, en dépit de multiples témoignages de leurs habitants en fuite.