Nicolas Sarkozy salue les « évolutions institutionnelles majeures » annoncées par le roi Mohammed VI

Le chef de l’Etat frnçais, Nicolas Sarkozy, a salué samedi "les évolutions institutionnelles majeures annoncées hier par le Roi Mohammed VI au peuple marocain".

"Dans le prolongement des engagements pris et après une large consultation, le roi Mohammed VI propose aux Marocains d’adopter démocratiquement, par référendum, des réformes qui constitueront des avancées capitales tant en ce qui concerne les libertés publiques et les droits individuels que le renforcement de l’Etat de droit ou la prise en compte de la diversité culturelle du Maroc", relève le président de la République dans un communiqué, diffusé par l’Elysée.

Pour M. Sarkozy, "Les importantes attributions confiées au Premier ministre comme la stricte séparation des pouvoirs permettront de créer un nouvel équilibre constitutionnel au profit des institutions élues, dans le plein respect de l’institution monarchique".

"À travers cette démarche résolue et attentive aux aspirations de son peuple, le roi Mohammed VI montre la voie d’une transformation profonde, pacifique et moderne des institutions et de la société marocaines", note-t-il.

Et au président français de souligner que "La France appuie pleinement cette démarche exemplaire", .

Le roi Mohammed VI a présenté vendredi soir un projet de réformes constitutionnelles qui renforceront les prérogatives du Premier ministre qui "sera désigné au sein du parti arrivé en tête des élections de la Chambre des représentants" du parlement par le souverain.

Le chef du gouvernement aura notamment "le pouvoir de dissoudre la Chambre des représentants", la chambre basse du parlement. Dans l’actuelle constitution, la dissolution est du ressort exclusif du monarque.

Selon le préambule du nouveau projet, la langue amazighe, à savoir le berbère, sera désormais considérée comme seconde langue officielle avec l’arabe. Une grande partie des 32 millions de Marocains s’expriment dans l’un des trois dialectes berbères.

Un "Conseil supérieur de sécurité", présidé par le souverain, sera par ailleurs créé et aura pour mission de "gérer les questions sécuritaires internes, structurelles et imprévues", note le monarque. Ce conseil "compte parmi ses membres les chefs des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, les ministres, les responsables et les personnalités concernées".

Le nouveau projet prévoit aussi de garantir l’indépendance de la justice vis-à-vis des pouvoirs législatif et judiciaire, a insisté le souverain dans son discours. Le roi Mohammed VI a également proposé d’inscrire dans la constitution l’égalité entre hommes et femmes ainsi que la protection des droits de l’Homme reconnus universellement.

"Le roi exerce ses missions régaliennes de garant et d’arbitre (…) étant entendu que la législation est du ressort exclusif du parlement", a dit le roi Mohammed VI.

Ce projet qui vise à "consolider les piliers d’une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale" sera soumis à référendum le 1er juillet et "je dirai oui à ce projet", a souligné le souverain dans un discours à la nation.

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