Nicolas Sarkozy : « Le Maroc est un pays important pour l’équilibre méditerranéen »

"Le Maroc est un pays important pour l’équilibre méditerranéen" car il constitue un "pôle de stabilité", a souligné, vendredi à Casablanca, l’ancien président français, Nicolas Sarkozy.

M. Sarkozy, qui animait une rencontre dans le cadre de la 2ème édition de l’Université d’été de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) sur le thème "Le monde évolue et vite! Quelle économie pour demain", a fait part de son amour pour le Maroc, tout en se disant se sentir proche du Maroc et des Marocains.

A cette occasion, l’ancien chef d’Etat français n’a pas caché son attachement à la personne du Roi Mohammed VI, dont il a affirmé avoir suivi avec beaucoup d’attention tout ce que le Souverain a accompli et mis en œuvre depuis Son accession au Trône.

"Il y a autant d’étapes mesurées vers la modernité notamment durant la période du Printemps arabe lors de laquelle le Maroc a donné une leçon de stabilité", a ajouté M. Sakozy, invité d’honneur de la 2ème édition de cette Université d’été du patronat marocain, notant que "la stabilité qu’a offert au Maroc SM le Roi Mohammed VI est le bien le plus précieux" et constitue le premier atout du Maroc, un pays à potentiel touristique exceptionnel.

Le Royaume dispose également d’un potentiel économique fantastique, d’une volonté politique de défendre l’environnement et d’associer la science au progrès, a ajouté l’ancien chef d’Etat français lors des échanges avec un parterre de chefs d’entreprise, estimant que le développement du Maroc doit s’appuyer sur le développement de l’ensemble de la région méditerranéenne.

A l’exemple de l’union européenne qui s’est basée sur l’union du charbon et de l’acier, M. Sarkozy a plaidé pour l’organisation de la zone méditerranéenne autour d’un marché commun, autour de l’eau et du tourisme qui sont deux sujets majeurs pour la région. Il a par ailleurs relevé que les institutions internationales ne correspondent plus à la réalité du monde d’aujourd’hui en raison de la faible représentativité des pays arabes, africains et sud-américains, appelant à une réflexion sur ce que devrait être une organisation internationale en phase avec les spécificités des rapports de force qui existent actuellement.

Évoquant les risques de déclenchement d’une nouvelle crise financière, il a mis en garde contre la création excessive de la monnaie, rendant la masse monétaire déconnectée de la création réelle de richesse et diminuant ainsi la valeur de la monnaie à travers des faibles taux d’intérêt.

Cette bulle spéculative, a-t-il averti, a une vocation certaine à exploser, estimant en revanche que la crise peut être aussi une opportunité de changement qui peut servir d’accélérateur de prise des décisions et contribuer ainsi à surmonter les immobilismes qu’on ne peut pas surmonter en période de stabilité.

Placée sous le Haut patronage du Roi, la 2ème Université d’été de la CGEM est marquée par la participation de plusieurs personnalités politiques et économiques nationales et internationales et plus de 2000 entrepreneurs, universitaires et étudiants. Selon les organisateurs, cette édition 2019 se tient dans un contexte particulier, "un monde en mutation structurelle accélérée, une dynamique continentale, un essoufflement du modèle marocain de croissance, une CGEM qui se restructure, et une rentrée 2019 marquée par une réflexion nationale sur le nouveau modèle de développement".

Ce rendez-vous constitue un moment fort permettant de dresser un bilan sans complaisance des forces et faiblesses de l’économie marocaine, basée essentiellement sur une demande interne et un investissement public élevés, n’ayant pas permis, depuis plus d’une décennie, de booster une croissance qui enregistre des taux très faibles avoisinant les 3%, créant ainsi de réelles inégalités, avec des incidences sociales profondes.

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