Municipales: vers une abstention record autour de 35% (sondages)

Le premier tour des élections municipales en France devrait enregistrer dimanche un taux d’abstention record d’environ 35%, selon les estimations de trois instituts de sondages.
Selon l’Ifop-SAS pour i>TELE et CSA pour BFMTV et Ricoh, la participation s’élèverait à l’issue du scrutin à 65,0% des incrits, soit un taux d’abstention de 35%. Harris Interactive pour M6 estime de son côté la participation à 64,9%, soit 35,1% d’abstention.
Lors des précédentes élections municipales, en 2008, l’abstention avait déjà atteint un record historique, avec une participation de 66,54% au premier tour et de 65,20% au second tour.

Quelque 926.068 candidats vont se disputer les suffrages des électeurs dans les 36.000 communes françaises, à l’occasion de ces élections municipales.

Sont appelés aux urnes 44,6 millions d’électeurs, dont plus de 280.000 ressortissants de l’Union européenne, qui peuvent voter pour la 3-ème fois à un scrutin municipal après ceux de 2001 et 2008. En raison du décalage horaire, le vote a déjà démarré en Nouvelle-Calédonie, à La Réunion et à Mayotte.

Au total, 21.186 listes ont été enregistrées dans les 9.734 communes françaises de plus de 1.000 habitants, en progression par rapport à 2008, selon le ministère de l’Intérieur, qui a fait savoir que même si la campagne électorale a pris fin samedi à minuit, les candidats ont été interdits, vendredi à minuit, de distribuer des bulletins, des tracts et autres documents et de diffuser par voie électronique tout message ayant un caractère de propagande électorale.

Une seule commune de plus de 1.000 habitants, Gironde-sur-Dropt (sud-ouest), est sans liste et 63 communes de moins de 1.000 habitants n’ont aucun candidat pour le premier tour des municipales, mais le deuxième tour peut permettre d’enregistrer des candidatures nouvelles, a souligné le ministère de l’Intérieur.

Et de préciser que le scrutin de liste et l’obligation de parité, limités précédemment aux villes de plus de 3.500 habitants, ont été étendus cette année aux villes de 1.000 à 3.500 habitants.

Dix-sept membres du gouvernement sur 38 sont candidats à ce scrutin, tous en position éligible à l’exception des deux ministres écologistes: Pascal Canfin (Développement) et Cécile Duflot (Logement).

Le parti socialiste, au pouvoir, est présent partout dans les villes de plus de 10. 000 habitants, notamment à Paris et à Marseille, soit sur ses listes propres, soit avec ses partenaires.

Mais les derniers sondages donnent la droite largement favorite aux municipales et prévoient une défaite historique pour la gauche, déjà fragilisée par un contexte national défavorable, qui risque de se heurter à un désintéressement de ses sympathisants.

Selon les observateurs politiques, le résultat des élections municipales est souvent défavorable au gouvernement. Ils rappellent, dans ce sens, qu’en 2008, un an après la prise de fonction de Nicolas Sarkozy, les listes de droite avaient recueilli 45,49 % des voix, contre 47,94 % aux listes de gauche.

Dans un dernier sondage publié jeudi, l’Union pour un Mouvement populaire (UMP-opposition) et ses alliés, sont crédités de 49 % des voix , contre 41 % pour les listes du parti socialiste, des écologistes et du front de gauche.

Avec de tels résultats, la gauche subirait une déroute proche des élections municipales de 1983 où les électeurs avaient voté à 53,4 % pour les listes de droite sanctionnant les deux premières années du septennat de François Mitterrand.

Par ailleurs, l’inconnue de ce premier tour reste l’abstention, dont le taux a grimpé depuis le début des années 2000 (32,6 pc au premier tour en 2001, 35,5 pc en 2008).

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