Moody’s a annoncé dans un communiqué avoir placé "sous surveillance en vue d’un éventuel abaissement" la note de la dette publique italienne à long terme, qui est la troisième meilleure possible sur son échelle, après "Aaa" et "Aa1".
Elle a invoqué "les défis pour la croissance économique dus aux faiblesses structurelles et une probable hausse des taux d’intérêt au fil du temps". Elle s’inquiète des "risques pesant sur la mise en oeuvre des projets de rééquilibrage du budget nécessaires pour réduire le niveau de la dette de l’Italie et maintenir le coût de son refinancement à des niveaux abordables".
Cet avertissement intervient après deux défaites électorales retentissantes pour le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, le 30 mai avec des élections municipales qui ont vu son fief de Milan passer à gauche, et le 14 juin avec une écrasante majorité ayant votant "non" à trois référendums (94 à 96% selon la question). "L’adoption de nouvelles politiques budgétaires de rigueur pourrait se révéler difficile à court terme car le soutien électoral du gouvernement est en train de s’affaiblir", a prévenu Moody’s.
Enfin, Moody’s envisage "une évolution [défavorable] des conditions de financement pour les Etats européens ayant de hauts niveaux de dette", une allusion à la crise dans d’autres pays de la zone euro.