Les onze photos rendues publiques par le Pentagone montrent notamment un objet métallique circulaire d’environ huit centimètres de diamètre attaché à la coque du pétrolier japonais Kokuka Courageous, qui est présenté comme un des aimants ayant permis de poser la mine non explosée que Washington accuse les Iraniens d’avoir retirée après l’incident, qui s’est produit le 13 juin.
Une autre photo montre la cavité provoquée par une autre mine sur la coque du même pétrolier, que le Pentagone évalue à plus d’un mètre de diamètre.
"L’Iran est responsable de cette attaque, comme le montrent les preuves vidéo et les ressources et les compétences requises pour retirer rapidement la mine aimantée non explosée", indique le Pentagone dans un communiqué.
Les photos ont été prises d’un hélicoptère "Seahawk" de l’US Navy, précise l’armée américaine.
Selon des experts en explosifs de l’US Navy, l’emplacement choisi pour les mines, au-dessus de la ligne de flottaison, montre que l’objectif n’était pas de couler les pétroliers.
Mais la méthode utilisée pour retirer la mine non explosée –une dizaine d’hommes à bord d’une vedette rapide, équipés de gilets de sauvetage mais pas de protections anti-explosifs– était en fait très dangereuse, selon l’un de ces experts ayant requis l’anonymat, qui a qualifié l’opération de "scénario à très haut risque".
Les Etats-Unis ont ouvert une enquête en coopération avec plusieurs autres pays qu’ils n’ont pas nommés.
Les pays membres de l’Union européenne se sont montrés lundi prudents dans l’attribution des responsabilités pour les attaques de deux pétroliers la semaine dernière dans la mer d’Oman et ont refusé de s’aligner sur Washington qui accuse l’Iran, comme l’a fait Londres.
Les attaques perpétrées jeudi ont eu lieu au sud-est du détroit d’Ormuz, un corridor vital reliant les Etats riches en énergie du Moyen-Orient au marché mondial.
L’Iran, qui dément toute implication dans ces incidents, a menacé à plusieurs reprises par le passé de bloquer le détroit.