Avec ses riads, ses marchés colorés et ses dédales de ruelles étroites, Marrakech est devenue un "phénomène touristique" qui attire un grand nombre de visiteurs nationaux et internationaux et qui symbolise l’attrait du Royaume, notent les auteurs du rapport de l’institution financière internationale, rendu public fin juillet dernier.
Selon le document, la réhabilitation de ces sites ne peut que contribuer à augmenter la valeur des biens immobiliers, accroître les recettes fiscales et, partant, permettre aux autorités locales d’assurer une meilleure gestion des services publics.
De manière globale, les experts de la Banque mondiale estiment que la rénovation des centres-villes historiques du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord peut générer des impacts économiques positifs, notamment le "renforcement des économies locales et nationales, la création d’emplois et l’amélioration de l’environnement urbain ainsi que la qualité des espaces publics".
Cette rénovation est de nature à enclencher "un impact profond sur des groupes sociaux défavorisés" en leur permettant de "gagner en autonomie et en vitalité", considère Anna Bjerde, responsable sectorielle au service Développement urbain et social pour la Région MENA de la Banque mondiale.
Dotées d’un patrimoine culturel riche, en dépit de la dégradation enregistrée au cours des cinquante dernières années, les médinas revêtent une importance exceptionnelle dans le monde arabe mais celle-ci ne se reflète pas toujours dans les politiques urbaines, déplore le rapport, insistant sur le fait que les efforts de réhabilitation aideront à sauvegarder l’identité culturelle et à augmenter les recettes touristiques dans certains cas.
Depuis les années 1970, la Banque mondiale a financé 241 projets pour la préservation du patrimoine culturel de par le monde, nécessitant des financements de 4 milliards de dollars. Actuellement, 117 projets de ce type, dont plusieurs dans la région MENA, sont en cours de réalisation, pour un engagement s’élevant à 2 milliards de dollars.
Source MAP