"La foule massée derrière des barrières métalliques sur la place Djema’a elFna n’a d’yeux que pour son roi", écrit l’envoyé spécial du Figaro Thierry Oberlé, dans un article sous le titre "Marrakech: le Maroc refuse de céder à la menace terroriste".
"Avant d’emprunter l’escalier pour gagner la terrasse qui offre une vue panoramique sur l’esplanade, le Souverain demande à chausser des mules de papier plastifié pour ne pas dénaturer la scène du crime encore passée au crible par les experts de la police scientifique", ajoute le journal.
"Soucieux de comprendre le déroulement des faits, Mohammed VI s’entretient des détails de l’explosion avec le responsable des investigations", souligne-t-il, rappelant que le Souverain avait dès le début ordonné une enquête "transparente".
Le quotidien relève, par ailleurs, que "l’attentat n’a pas ralenti le bouillonnement et l’énergie de la place. Les commerçants redoublent d’assiduité pour attirer les badauds dans leurs échoppes".
"C’est une parenthèse malheureuse. Le terrorisme ne fait pas partie du paysage marocain. Un attentat peut arriver à Marrakech comme à Paris", souligne-t-on au journal.
"Marrakech avait des airs d’oasis éprise de tolérance. Elle apparaissait comme un monde à part à l’abri de l’agitation", écrit l’envoyé spécial, en référence à la stabilité de la fréquentation de la cité Ocre, malgré les bouleversements en Tunisie et en Egypte et, puis la guerre en Libye.
"Marrakech aime le monde et le monde aime Marrakech, c’est pour cela que nous sommes jalousés et frappés", affirme Hamid Bentahar, président du Conseil régional du tourisme, cité par le journal qui souligne que "c’est précisément ce modèle de coexistence pacifique qui était visé et qu’il faut défendre".
"Nous savons que la clientèle qui connaît la ville va continuer à venir. Nous comptons sur les habitués pour faire comprendre que Marrakech est un spot festif et pas terroriste, mais nous sommes inquiets des amalgames", résume un restaurateur.