Maroc – Provinces du Sud : au-delà de l’histoire, l’économie
Depuis 13 ans, l’Agence du Sud concrétise sur le terrain la volonté, au plus haut niveau du royaume, de développer les territoires du Sahara marocain.
"Sur le terrain, les provinces du Sud peuvent se targuer de moyennes de croissance dépassant parfois le niveau national, notamment en termes d’alphabétisation, d’accès aux soins, d’adduction en eau potable", a-t-il noté, faisant observer que ces réalisations s’étoffent au fil des jours par l’attractivité de la région et l’émergence de nouvelles niches d’investissement. Revenant sur les potentialités des trois régions qui constituent les zones d’intervention de l’Agence du Sud, il a évoqué notamment les efforts consentis pour la valorisation du secteur halieutique, à travers la mise en place de 10 villages de pêche et l’aménagement de nombre de points de débarquement, notamment à Boujdour, Laâyoune et Tarfaya. Dans ces régions, ponctuées par un climat peu favorable, l’agriculture a bénéficié d’un intérêt particulier, à travers l’encouragement de la culture des primeurs à Dakhla, la promotion de la filière cameline et le lancement d’autres cultures à haute valeur ajoutée, a-t-il soutenu. Il en va de même, a-t-il signalé, pour le secteur des énergies renouvelables dans la région de Tah (Tarfaya), le secteur minier avec les phosphates de Boucrâa, mais aussi et surtout le secteur touristique, qui connaît un engouement remarquable de la part des visiteurs nationaux et étrangers en quête de nouveaux produits (tourisme oasien, circuit historique, tourisme culturel et de découverte, etc.). Selon lui, ces réalisations s’accommodent parfaitement des efforts déployés en termes de doing-business et de création de zones franches favorables aux investissements, comme en témoignent l’implantation d’au moins deux entreprises étrangères, une espagnole et une turque, ou encore l’ouverture de deux écoles françaises, l’une à Lâayoune et l’autre à Dakhla. Dans la même veine, il a souligné les avancées réalisées en termes de mise à niveau des villes et la dynamique enclenchée dans ce sens avec l’extension structurée autour de plusieurs points fonctionnels, notamment à Lâayoune, Dakhla, Guelmim et Essmara.
"À la faveur d’une approche partenariale et contractuelle, l’Agence du Sud a constamment appuyé les expressions culturelles dans leur foisonnement et leur diversité créative, en l’occurrence les cultures hassanie et bidane, à travers la restauration des greniers, l’édition d’une anthologie de la musique hassanie et l’édition d’une série de beaux livres sur la région", a-t-il indiqué, évoquant la création d’une vingtaine de points de lecture sur les différentes villes, la mise en place de médiathèques, le soutien d’activités liées au théâtre et aux arts en général, outre la construction en cours d’une bibliothèque municipale à Lâayoune (la première du genre au Maroc et la deuxième en termes de capacité d’accueil après la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc), ou encore d’un théâtre municipal de 1 200 places et d’une salle de conférences de 350 places dans la même ville. Privilégiant une démarche inclusive et multidimensionnelle orientée vers la création des richesses, de l’emploi et surtout de l’espoir, l’Agence du Sud a appuyé depuis sa création plus de 1 200 projets générateurs de revenus et qui se sont cristallisés autour d’un tissu très dynamique de coopératives animées par la culture de la réussite et de l’autoréalisation, a-t-il soutenu. Et de conclure que c’est précisément cette culture, une fois déclinée sur les activités sportives, autre domaine soutenu par l’Agence à travers les terrains de proximité, qui a été à l’origine d’une formidable dynamique couronnée par les performances de l’équipe de handball Widad Essmara, auteur d’un doublé en 2015, puisqu’elle a remporté le championnat du Maroc et la Coupe du Trône.