"Je souhaite qu’aucun Marocain n’aille en prison, je souhaite la liberté et une vie digne pour tout le monde. La justice est indépendante du gouvernement (…)et il faut attendre la phase d’appel qui fait partie du processus judiciaire", a-t-il écrit sur son compte Twitter en réponse à un tweet l’appelant à la clémence.
A l’issue d’un procès-fleuve de neuf mois, le meneur du Hirak Nasser Zefzafi et trois de ses compagnons ont été condamnés mardi à vingt ans de prison pour "complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat" – un chef passible de la peine de mort.
Accusés comme eux de visées séparatistes, 49 autres militants ont écopé de peines comprises entre un et quinze ans de prison.
Ces condamnations ont suscité des réactions d’incompréhension et d’indignation dans le royaume.
Des appels à manifester ont été lancés à Casablanca et à Rabat. Associations, familles des victimes et citoyens se sont réunis pour dénoncer les peines prononcées à l’encontre des accusés dans les événements d’Al Hoceima.
A Rabat, c’est devant le parlement que les manifestants se sont donnés rendez vous, rapporte la chaîne 2M, indiquant que tous ont dénoncé les peines prononcées hier soir, scandant des slogans et appelant à la libération des détenus et à plus de « Dignité, liberté et justice sociale ».