"Le Maroc ne fera pas marche arrière et ira jusqu’au bout des réformes qui ont déjà été annoncées au plus haut niveau de l’Etat", a déclaré lundi à l’agence AFP le ministre marocain de la Communication Khalid Naciri.
Mais selon lui, le Mouvement du 20 février, qui réclame des réformes démocratiques au Maroc et une limitation des pouvoirs du roi Mohammed VI, est "phagocyté par les islamistes et par les mouvements de gauche".
La police marocaine a dispersé dimanche plusieurs centaines de jeunes du Mouvement du 20 février qui demandent d’importantes réformes politiques au Maroc.
"Le programmes des islamistes et des mouvements de gauche n’a rien à voir avec les réformes démocratiques. Le gouvernement marocain n’a rien contre ce Mouvement du 20 février, mais nous estimons que ses membres sont manipulés par les islamistes et les gauchistes", a ajouté M. Naciri.
Mohammed VI a annoncé le 9 mars, dans un discours à la nation d’importantes réformes constitutionnelles prévoyant notamment le principe de séparation des pouvoirs et un renforcement des pouvoirs du Premier ministre.
M. Naciri a aussi mis en cause des organisations islamistes comme "Justice et bienfaisance, qui utilisent les revendications démocratiques pour servir leur propre agenda".
Justice et bienfaisance est un mouvement officiellement interdit mais ses activités sont souvent tolérées.
Selon un haut responsable du ministère de l’Intérieur qui a requis l’anonymat, "malheureusement, Justice et bienfaisance utilise cet espace pour provoquer les autorités marocaines et les amener à l’affrontement".