Les discussions portent sur l’accélération du processus de dialogue en vue de la finalisation de l’Accord politique libyen, qui doit notamment déboucher sur la formation d’un gouvernement d’entente nationale.
Dans un communiqué parvenu à la MAP, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye et chef de la MANUL, Bernardino Leon, a souligné la nécessité de conclure les négociations dans les délais convenus lors du cycle de dialogue qui a eu lieu à Genève les 11 et 12 août derniers, l’objectif étant "d’ouvrir la voie à l’adoption finale par les parties de l’Accord politique, qui sera suivie par son approbation officielle".
Le Représentant spécial a toutefois précisé avoir été informé par le Congrès national général (CGN) que ce dernier ne participerait pas aux pourparlers de Skhirat, une décision motivée, selon le CGN, par "le besoin de réorganiser son équipe de négociation après la démission de deux de ses membres".
Le CGN a cependant assuré la MANUL "qu’il restait engagé dans le processus de dialogue et participera à la prochaine session », a précisé le communiqué, soulignant que la MANUL poursuivra ses contacts avec le CGN afin de garantir sa participation active à ce processus.
Le Représentant spécial a rappelé que "le temps est compté alors que le pays est confronté à des défis de plus en plus nombreux, y compris la souffrance continue de sa population à la suite du conflit, la montée en puissance du danger terroriste représenté par Daech et la menace de l’effondrement économique".
"Le dialogue libyen est entré dans sa phase finale et nous avons fait beaucoup de progrès au cours de ces négociations étalées sur sept mois pour atténuer les divergences entre les parties", a affirmé M. Leon.
Il a ajouté qu’il revient désormais aux dirigeants de la Libye de mettre de côté leurs différends et de faire prévaloir l’intérêt suprême du pays. Il a en outre indiqué que la MANUL intensifiera ses contacts avec les parties libyennes dans les prochains jours afin de parvenir à un accord.
La ville de Skhirat, proche de la capitale Rabat, a abrité en juillet dernier le paraphe d’un accord par les différentes parties présentes, y compris les chefs des partis politiques, qui ont pris part au 6è round des pourparlers politiques inter-libyens sous les auspices du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul), Bernardino Leon, en l’absence des représentants du CGN (Parlement de Tripoli).
Le Maroc abrite depuis le 5 mars 2015 le Dialogue Inter-libyen qui réunit des représentants du Parlement de Tobrouk, du CGN basé à Tripoli, des "indépendants" composés de personnalités civiles, d’intellectuels, de juristes et d’hommes d’affaires en plus de représentants d’associations féminines.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye avait indiqué mercredi devant le Conseil de sécurité que le processus de paix, initié il y a sept mois, a réussi en grande partie à réduire le manque de confiance qui existait entre les acteurs politiques libyens, et à aboutir à un accord sur une feuille de route traçant le chemin de sortie de la crise politique et de la fin du conflit armé qui ravage la Libye.
Le diplomate onusien avait aussi estimé que le processus de dialogue constitue l’unique "démarche légitime" par le biais de laquelle les Libyens pourront garantir la continuité de la transition démocratique enclenchée dans leur pays, assurant que ce processus a démontré toute sa résilience face aux manœuvres des parties qui cherchent à le faire capoter.