Un "effort collectif" est cependant nécessaire pour réaliser ces objectifs "dans un contexte d’attention accrue à la justice sociale", a insisté l’ex-commissaire européen après avoir été chargé par le président Giorgio Napolitano de former un nouveau gouvernement en succession de Silvio Berlusconi.
En tant que pays fondateur de l’Union européenne, l’Italie devrait en être "un élément de force, pas de faiblesse", a souligné en outre Monti, en affirmant qu’il tiendra, à partir de lundi, des consultations pour la formation du nouveau cabinet avec "un grand sens de responsabilité" et dans "l’urgence".
Le nouveau chef de gouvernement a, par ailleurs, indiqué qu’il retournera voir le président de la République dès qu’il sera en mesure d’"ôter toute réserve" à la poursuite de sa mission.
Le président Napolitano a, de son côté, émis l’espoir que le gouvernement soit formé d’ici à la fin de la semaine.
Selon la Constitution italienne, Monti doit, après la formation du gouvernement, obtenir la confiance des deux chambres du parlement dans un délai de dix jours, avant de prendre officiellement ses fonctions.
Dans l’intervalle, c’est encore M. Berlusconi, qui a présenté samedi sa démission, qui continuera d’expédier les affaires courantes.
Economiste aux qualités intellectuelles avérées, Monti, 68 ans, s’était taillé, lors des dix ans passées à la commission européenne (1994-2004), une réputation de compétence et d’indépendance.