"Le JDD annonce que je suis la cible d’un contrôle fiscal ? ! Première nouvelle ! Mais ça manquait en effet au tableau des persécutions", écrit sur Twitter la dirigeante du FN et députée du Pas-de-Calais, qui tient son congrès dans une semaine à Lille.
"Ca ne m’étonnerait pas outre mesure" qu’il y ait un contrôle fiscal, a déclaré ensuite sur France 3 la députée du Pas-de-Calais. "Dans le tableau des persécutions, c’est le seul truc qui me manquait", a-t-elle ajouté.
Interrogé par l’AFP, le ministère des Comptes publics n’a pas fait de commentaires sur cette affaire, qui relève du "secret fiscal".
"L’acharnement dont je suis victime et dont l’objectif est d’abattre la seule opposition au Système commence à devenir voyant !", ajoute sur Twitter l’ancienne finaliste à la présidentielle de mai, en signant son tweet "MLP", ce qui veut dire qu’elle l’a elle-même écrit.
L’hebdomadaire affirme par ailleurs que le Parlement européen "vient de réévaluer à la hausse le préjudice" subi par les emplois présumés fictifs d’assistants parlementaires d’eurodéputés FN, à "près de 7 millions d’euros".
L’instruction confiée aux juges Claire Thépaut et Renaud Van Ruymbeke "a été prolongée à la période qui court de juillet 2009 à la fin de l’année 2012", ce qui a provoqué une réévaluation du préjudice d’un peu plus de 1,8 ?million d’euros, selon le JDD.
En septembre 2015, le Parlement européen avait évoqué la somme de 1,9 million, puis réévalué en avril 2017 le préjudice à près de cinq millions d’euros.
Quand le Parlement européen avait annoncé en 2015 la saisie de l’organisme anti-fraude de l’Union européenne, l’Olaf, le préjudice évoqué s’élevait à 7,5 millions d’euros.
Le trésorier du FN Wallerand de Saint-Just a dénoncé dimanche sur Twitter une "intoxication". "Emploi d’assistants parlementaires: le JDD et le parlement européen en plein exercice d’intoxication: les chiffres d’un prétendu +préjudice+ sont inventés de toutes pièces, du délire", écrit-il.
Dix-sept eurodéputés ou ex-eurodéputés FN, dont la présidente du FN Marine Le Pen et son père Jean-Marie Le Pen, sont visés par l’enquête, ouverte en 2015, qui porte sur au moins une quarantaine d’assistants.
Mme Le Pen a été mise en examen le 30 juin pour abus de confiance et complicité d’abus de confiance.
L’enquête porte sur des salaires versés sur des fonds européens à des assistants d’élus FN au Parlement européen, qui pourraient avoir été affectés à d’autres tâches. (afp)