Marine Le Pen met en garde contre l' »immense colère » de ses électeurs si elle ne pouvait se présenter
"Est-ce qu’il faut attendre que je ne les aie pas pour que je démontre à ceux qui sont d’une particulière mauvaise foi, puisqu’ils sont bien placés pour savoir les difficultés que nous avons, que nous avons de réelles difficultés?" a-t-elle demandé sur RTL.
Marine Le Pen a affirmé qu’il lui manquait encore 150 des 500 parrainages, mettant en garde contre l »’immense colère" de ses partisans – dont elle devrait "éteindre le feu" – si elle était privée de candidature.
Si tel était le cas, les sympathisants du Front national sanctionneraient Nicolas Sarkozy et les députés UMP, a averti la dirigeante du parti d’extrême droite, à trois mois de la présidentielle et à quatre mois et demi des législatives.
Toute personne souhaitant briguer l’Elysée doit recueillir au moins 500 signatures d’élus (maires, parlementaires, députés européens, conseillers généraux et régionaux -mais pas municipaux).
Jusqu’à la présidentielle de 1974, l’identité des parrains n’était pas rendue publique. Une loi organique de 1976 impose de révéler pour chaque candidat les noms d’au moins 500 élus lui ayant apporté leur signature. Tirés au sort parmi les parrainages validés, ces 500 noms sont publiés au Journal officiel au moins huit jours avant le premier tour.
La question déposée par Marine Le Pen sur l’anonymat des parrainages des candidats à la présidentielle est renvoyée au Conseil constitutionnel, a annoncé jeudi matin le Conseil d’Etat, donnant ainsi satisfaction à la présidente du Front national.
La dirigeante du parti d’extrême droite demandait s’il est constitutionnel de rendre publiques les identités des élus qui apportent leur parrainage à tel ou tel candidat.