Manifestations anti-Trump à New York et dans l’Arizona

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à New York contre Donald Trump, dénonçant le racisme et l’intolérance, selon eux, du candidat républicain à la présidence américaine.

"Donald Trump, va t’en, raciste, sexiste, anti-gay", scandaient les manifestants, qui s’étaient rassemblés à Columbus Circle, près d’une des tours Trump de New York, surveillés par d’importantes forces de police.

"Expulsez Trump", "construisez un mur autour de Trump", affirmaient les panneaux des manifestants de tout âge. "Ne laissez pas l’intolérance l’emporter sur notre constitution", pouvait-on lire aussi, ainsi que "j’échange 1 Donald Trump contre 25.000 réfugiés".

"Construisez des ponts, pas des murs", avait aussi écrit un manifestant, référence au mur que Donald Trump veut construire à la frontière mexicaine.

La manifestation avait été organisée par l’organisation "Cosmopolitan antifascists" rejointe par des groupes locaux, qui espéraient plusieurs milliers de personnes.

Des New-Yorkais ordinaires s’y étaient joints, inquiets de la progression et du discours clivant du milliardaire, largement en tête de la course à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de novembre.

"Les hommes blancs sont la raison pour laquelle Trump est arrivé là aujourd’hui. C’est notre silence, notre désintérêt, notre indifférence qui a conduit à ça. Si les hommes blancs et les femmes, tous ceux qui ne sont pas d’accord avec Trump ne prennent pas position aujourd’hui, nous sommes aussi coupables que ceux qui votent pour Trump", a expliqué à l’AFP Patrick Waldo, un historien de 31 ans.

"Il est raciste, sexiste, homophobe, islamophobe, xénophobe, c’est un fasciste. Cela a de sérieuses implications pour l’avenir des Etats-Unis", a-t-il affirmé, évoquant une "situation comme l’Allemagne durant la Seconde guerre mondiale, et je ne veux pas ça dans mon pays".

Parmi les panneaux des manifestants, plusieurs associaient l’image d’Hitler à celle de Trump.

"Tout ce qu’il dit est raciste, est faux, cela me choque", expliquait Nour Hapatsha, musulmane de 22 ans née aux Etats-Unis. "C’est offensant, pas seulement pour les musulmans, pour tout le monde. Il est très dangereux, cela fait peur, il rend aussi les gens fous", ajoutait-elle.

Kathleen Graves, graphiste de 33 ans, était elle venue avec son sac "babes for Bernie" ("les filles pour Bernie"), expliquer que le candidat aux primaires démocrates Bernie Sanders était la solution, et non pas Trump.

Trois manifestants pro Trump étaient également venus, avec leurs pancartes "votez Trump".

"De plus en plus, ceux qui montrent leur soutien à Donald Trump sont physiquement intimidés et nous sommes là pour montrer que c’est encore l’Amérique, nous avons le droit à nous exprimer librement, et même si ça fait peur, nous voulons montrer que nous avons le droit de montrer notre soutien à Donald Trump", expliquait l’un d’eux, Jim MacDonald, la cinquantaine, plusieurs manifestants l’apostrophant sans ménagement.

Plus tôt dans la journée, à l’autre bout du pays, une cinquantaine de manifestants ont bloqué avec leurs véhicules une grande artère à Fountain Hills, en banlieue de Phoenix (Arizona, sud-ouest), où le candidat républicain organisait un meeting. La manifestation a créé des kilomètres d’embouteillages.

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