Répondant à l’appel du Front du Salut National (FSN), une coalition politique tunisienne de l’opposition, environ 300 manifestants ont scandé des slogans appelant à la libération des opposants, arrêtés dans le cadre d’un large coup de filet sécuritaire, ayant ciblé des personnalités publiques et politiques.
A cette occasion, le président du FSN, Néjib Chebbi a appelé à l’unification des forces de l’opposition et de mettre en place un dialogue auquel plusieurs instances nationales parmi les syndicats et les associations des droits de l’Homme.
Cette démarche a pour objectif de surmonter la crise politique et économique persistante en Tunisie, a-t-il poursuivi, expliquant que l’Unité nationale est la seule issue à la crise économique et financière.
De son côté, Riadh Chaibi, membre du Front et dirigeant du mouvement Ennahdha, a relevé que les différentes marches organisées pour réclamer la libération des détenus dans l’affaire de « complot contre l’Etat » et la reprise du processus démocratique, se poursuivront jusqu’à la réalisation de ses objectifs et le rétablissement des libertés.
Début février, la Tunisie a connu une série d’arrestations d’hommes politiques, de figures de l’opposition, d’activistes de la société civile, de responsables de médias et de syndicalistes, suscitant une vague d’indignation de plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme.
Ces arrestations, dénoncées au niveau local et international, ont visé des figures politiques de premier plan du FSN et sa principale composante, le parti islamiste Ennahdha.