Le responsable maltais, qui s’exprimait devant la presse avant une rencontre avec le chef du gouvernement italien, Enrico Letta, a exhorté l’UE à adopter de nouvelles règles pour lutter contre l’émigration clandestine.
"Nous avons été laissés seuls. Nous avons besoin d’une politique de l’UE cohérente. Les discours vides sur la solidarité ne suffisent pas", a-t-il insisté.
Selon les règles actuellement en vigueur au sein de l’UE, les demandeurs d’asile doivent rester dans le premier pays européen dans lequel ils entrent en attendant que leur demande soit acceptée ou refusée. Conformément à ces règles, il ne peut être procédé au rapatriement des réfugiés sans examen au préalable de leurs demandes d’asile.
Malte a vu arriver sur son territoire plus de 1.200 émigrants depuis le début de l’année. Proportionnellement à sa population, l’île compte le plus grand nombre de demandeurs d’asile en Europe, avec 21,7 demandeurs pour 1.000 habitants.
Réagissant aux accusations visant sa politique en matière migratoire, Muscat a tenu à assurer qu’il était "anti-xénophobe" et partisan d’une société multiculturelle dans laquelle les immigrés seraient parfaitement intégrés.