Dans un entretien accordé à l’Associated Press depuis le camp militaire de Kati, près de la capitale Bamako, le capitaine Amadou Sanogo a réaffirmé que les mutins avaient agi ainsi en raison de la mollesse du gouvernement civil face à la rébellion touarègue dans le nord désertique du pays. Il a par ailleurs assuré ne pas craindre de contre-putsch.
Les Touaregs se révoltent régulièrement contre le pouvoir central depuis l’indépendance de la France en 1960. Le dernier épisode en date, qui a éclaté le 17 janvier, a provoqué la fuite de dizaines de milliers de personnes vers quatre des pays voisins. Les rebelles affirment être désormais aux portes de Kidal, une ville stratégique située à 1.200km au nord-est de Bamako.
Le Mouvement national de libération de l’Azaouad (MNLA) revendique l’autonomie de la région septentrionale de l’Azaouad, foyer traditionnel des nomades touaregs. L’aile militaire du mouvement a été renforcée par des Touaregs libyens qui ont combattu pour l’ancien dirigeant Moammar Kadhafi et ont gagné le Mali après sa chute l’an dernier.