Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a menacé dimanche de nouveau de tuer les otages français qu’il retient, et appelé leurs familles à « faire pression » sur le gouvernement français pour qu’il cesse son intervention armée au Mali contre les groupes jihadistes. Dans un message publié par l’Agence Nouakchott Information (ANI), un site mauritanien, et adressé aux familles et au « peuple français », Aqmi affirme que les otages qu’il retient son « bien vivants, hormis l’espion Philippe Verdon », un otage français dont un porte-parole d’Aqmi a annoncé le 19 mars sur le même média l’assassinat, en représailles à la guerre française au Mali. « Cependant nous ne saurions garantir leur vie indéfiniment, du fait de l’agression de votre gouvernement et des attaques de votre armée contre les bases des moudjahidine », avertit le groupe islamiste. Aqmi détient toujours au moins cinq ressortissants français dans le Sahel. Le sixième otage, Philippe Verdon, enlevé en novembre 2011 au Mali alors qu’il était en voyage d’affaires selon ses proches, a été exécuté le 10 mars par ses ravisseurs, selon le porte-parole d’Aqmi cité cette semaine par l’agence ANI. Sa mort n’a toujours pas été confirmée par Paris. Il s’agirait du premier otage français exécuté depuis le début de l’intervention française au Mali en janvier. Dans son message publié dimanche, Aqmi ne fait aucune référence à la mort de l’un de ses principaux chefs, l’Algérien Abou Zeïd, confirmée samedi par Paris. Selon la présidence française, il a été tué fin févier par des militaires français dans l’extrême nord-est du Mali.