Londres et Washington unanimes sur la nécessité du départ de Bachar Al Assad
Le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond et son homologue américain John Kerry ont souligné samedi la nécessité du départ du président syrien Bachar Al Assad.
"Nous sommes complètement d’accord à ce sujet", a tenu à préciser, de son côté, le chef de la diplomatie britannique. "Al Assad doit partir, il ne peut pas faire partie de l’avenir à long terme de la Syrie, mais les modalités et le calendrier de son départ doivent faire partie d’une discussion sur une solution politique qui nous permette d’avancer et d’éviter davantage de souffrances humanitaires", a-t-il dit.
"Nous sommes prêts à négocier", a enchaîné le secrétaire d’Etat américain, déplorant l’appui fort apporté par la Russie à Bachar Al Assad qui s’accroche toujours au pouvoir et prolonge les souffrances du peuple syrien.
La semaine dernière, M. Hammond a évoqué, lors d’une audition au Parlement, la possibilité de maintenir Bachar Al Assad pendant "une période de transition, si cela aiderait à mettre fin au conflit".
M. Hammond s’est également dit en faveur d’une solution politique plutôt que militaire à la crise en Syrie qui dure depuis plus de quatre ans, faisant un lourd bilan de victimes.
La Grande-Bretagne est disposée à discuter d’un plan qui permettrait au président syrien de rester "temporairement au pouvoir", a dit le chef de la diplomatie britannique, précisant que la période de transition pourrait durer "quelques mois".
Il a également appelé Moscou et Téhéran à user de leur influence sur le président Syrien. "On ne dit pas que Bachar Al Assad doit partir dès le premier jour (…), mais une solution à long terme pour la Syrie ne prévoit pas son maintien au pouvoir", a-t-il martelé.
Selon l’ONU, le conflit syrien a fait, depuis 2011, plus de 220.000 morts, 7,6 millions de déplacés internes et provoqué le départ de plus de 4 millions de personnes (dont la moitié sont des enfants) vers les pays voisins, en particulier le Liban, la Jordanie et la Turquie.

