Loi sur les soins de fin de vie: Ottawa met en garde les médecins du Québec

Le ministre canadien de la Justice, Peter MacKay a mis en garde, mercredi, les médecins québécois contre l’application de la loi sur les soins de vie, adoptée récemment, par l’Assemblée nationale du Québec, soulignant que ce texte de loi « empiète sur le champ de compétence fédéral en matière de droit criminel ».

"Respectez les sanctions actuelles dans le Code criminel! Voici le conseil que je leur donnerais", a déclaré M. MacKay en faisant allusion aux médecins du Québec, ajoutant que le Code criminel du Canada interdit l’aide au suicide et l’euthanasie.

Depuis l’adoption de ladite loi à Québec, le gouvernement fédéral de Stephen Harper refuse de dire s’il va la contester devant les tribunaux, mais le ministre québécois de la Santé, Gaétan Barrette, s’est déclaré, mardi, prêt à aller jusqu’en Cour suprême pour défendre ce texte.

"Même en cas de contestation devant les tribunaux, il n’est pas question de reculer. Nous allons aller de l’avant avec l’application de la loi", a dit M. Barrette.

Selon lui, le Québec devrait d’ailleurs servir d’exemple et de modèle au reste du Canada en la matière. "Je ne pense pas que le Canada va réussir à faire l’économie de ce débat-là, même s’il y a bien du monde qui ne voudrait pas le faire", a ajouté le ministre Barrette.

Mercredi, plusieurs élus et sénateurs conservateurs, à Ottawa, lui donnaient raison sur ce point. Ils étaient nombreux à réclamer un débat pancanadien semblable à celui qui s’est tenu au Québec.

Lundi, le premier ministre Stephen Harper lui-même disait privilégier la voie légale dans ce dossier, attendant les conseils des avocats du gouvernement.

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