Libye: visite à Tripoli du ministre italien de la Défense

Le ministre italien de la Défense Lorenzo Guerini s’est rendu mercredi dans la capitale libyenne Tripoli pour « renforcer la coopération » entre Rome et le gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, a-t-on appris de source officielle.

Au cours de cette visite, toujours en cours mercredi en fin d’après-midi, M. Guerini s’est entretenu avec le Premier ministre Sarraj, a indiqué le ministère italien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les deux hommes ont affirmé leur « volonté mutuelle de renforcer leur coopération en matière de défense » afin de permettre « un saut qualitatif des relations » entre les deux pays.

La Libye est minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Deux autorités rivales se disputent le pouvoir depuis 2015: le GNA de Fayez al-Sarraj, établi en vertu d’un accord parrainé par l’ONU et ayant son siège à Tripoli (ouest), et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l’est.

Le GNA, reconnu par l’ONU, est  soutenu militairement par la Turquie, face au maréchal Haftar, épaulé par la Russie, l’Egypte et les Emirats arabes unis.

Un moment en difficulté face aux forces d’Haftar, le GNA est parvenu ces derniers mois à rétablir la situation militaire à son avantage, avec notamment l’appui de drones turcs. Des mercenaires étrangers interviennent désormais au côté des belligérants, dans une préoccupante escalade en forme de confrontation régionale.

L’Italie a demandé à plusieurs reprises ces dernières semaine la fin des ingérences étrangères en Libye, une ancienne colonie italienne. La péninsule est par ailleurs confrontée une nouvelle fois cet été à un afflux important par la mer de migrants clandestins venus en partie de Libye.

Fin juillet, le ministre des Affaires étrangères Luigi di Maio s’était déjà rendu en visite à Tripoli, posant les bases d’une coopération bilatérale avec le GNA, autour de programmes médicaux et de déminage.

La « collaboration demandée à l’Italie en matière de déminage a été confirmée », a précisé mercredi le MAE italien.

« La coopération dans le domaine de la médecine et de la santé militaire s’est également développée avec un nouvel emplacement de l’hôpital de Misrata – qui sera déplacé vers une zone plus fonctionnelle – et la construction d’un nouveau centre hospitalier commun italo-libyen à Tripoli ».

« Il y aura également un nouveau plan de formation pour les cadets, officiers et sous-officiers libyens en Italie et en Libye à partir de la nouvelle année universitaire », a ajouté le ministère dans son communiqué, sans plus de précision.

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