Libye: les autorités de Tripoli vont réorganiser leurs forces armées
Le gouvernement libyen installé à Tripoli, non reconnu par la communauté internationale, a annoncé lundi qu’il allait réorganiser ses forces armées en y intégrant les ex-rebelles et autres groupes armés.
Le gouvernement de Tripoli a décidé d’intégrer dans ces brigades les ex-rebelles (thowars ou révolutionnaires) qui avaient pris les armes contre le colonel Mouammar Kadhafi en 2011.
Ces derniers disposent d’un véritable arsenal militaire, qu’ils ont pris dans les casernes de l’ancienne armée de Kadhafi. Le désarmement et la dissolution de ces ex-rebelles sont devenues un casse-tête pour les autorités après 2011.
Le gouvernement de M. Gweil a été installé par Fajr Libya, une coalition de milices hétéroclites mais dont certaines sont composées d’islamistes, qui a pris le pouvoir l’été dernier à Tripoli.
Fajr Libya a par ailleurs remis en fonction l’ancien Parlement, poussant les autorités reconnues par la communauté internationale à s’exiler dans l’est du pays.
L’ONU tente depuis des mois de rapprocher les deux camps afin de constituer un gouvernement d’union nationale.
La dernière série de ces pourparlers, qui se tient au Maroc, a été marquée jeudi par l’absence de la délégation de Tripoli qui conteste des amendements dans la dernière proposition d’accord de l’ONU.
Cette proposition prévoit notamment la formation d’un gouvernement d’union nationale et la tenue de nouvelles élections.
S’exprimant jeudi soir, l’émissaire des Nations unies pour la Libye Bernardino Leon a appelé la délégation de Tripoli à rejoindre les pourparlers pour pouvoir trouver "de manière collective" un accord de sortie de crise.
Mais sur sa page facebook, Fajr Libya a écrit qu’elle "n’accepte pas qu’on lui dicte des positions", plaidant pour une tenue des pourparlers en Libye et non à l’étranger.