"Le quorum requis pour la réunion (89 députés, ndlr) n’a pas été obtenu, donc le président de la chambre a levé la séance", a indiqué à l’AFP le député Mohamed al-Abbani.
Selon le député Ali Al-Qaïdi, "le quorum requis n’a pas été assuré et la séance de vote a par conséquent été renvoyée à la semaine prochaine".
D’après M. Qaidi, le programme du gouvernement unitaire est l’objet de divergences entre les députés.
Selon un autre parlementaire, Khalifa al-Daghari, les désaccords portent sur l’ordre du jour même de la séance, certains députés plaidant en effet pour un vote sur l’inclusion de l’accord politique conclu en décembre à Skhirat dans la Constitution de 2011 avant le vote sur le gouvernement d’union.
Ce Parlement, exilé à Tobrouk dans l’est du pays, était réuni depuis samedi pour discuter de la composition et du programme de travail du gouvernement d’union, formé de 18 membres et dirigé par le Premier ministre Fayez al-Sarraj.
Un premier gouvernement de 32 ministres proposé par M. Sarraj avait été rejeté le 25 janvier par ce même Parlement.
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, avait encouragé mardi sur Twitter les députés à "participer à la séance et à voter librement sans contrainte ni peur".
La Libye, divisée entre deux autorités rivales -installées à Tobrouk et Tripoli- et déchirée par les violences entre factions armées, est également confrontée à une montée en puissance du groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Les Occidentaux, inquiets de l’implantation de l’EI à quelques centaines de kilomètres seulement de l’Europe, se disent prêts à contribuer au rétablissement de la sécurité en Libye à condition qu’un gouvernement d’union nationale en fasse la demande.
Vendredi, des avions de combat américains ont bombardé un camp d’entraînement de l’EI près de Sabrata, à l’ouest de Tripoli, faisant plus de 40 morts.
Selon le Pentagone, le raid a a "probablement provoqué la mort de Noureddine Chouchane, un cadre opérationnel de l’EI", qui serait derrière deux attaques en Tunisie l’an dernier, celle du musée du Bardo à Tunis (22 morts) et celle dans un hôtel de tourisme près de Sousse (38 morts).