Libye : l’ONU déterminée à trouver un moyen pour une sortie de crise (Ghassan Salamé)

L’envoyé des Nations-Unies en Libye, Ghassan Salamé, a affirmé que l’ONU était déterminée à trouver un moyen pour une sortie de crise dans ce pays, à l’issue de consultations à huis clos avec le Conseil de sécurité lundi à New York.

M. Salamé a également demandé aux pays impliqués en Libye de "cesser leurs ingérences" dans la crise actuelle.

Dimanche, le Président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé le début du déploiement de soldats turcs en Libye en soutien au gouvernement d’accord national basé à Tripoli et menacé par une offensive du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen.

La réunion du Conseil de sécurité a eu lieu après que des dizaines de cadets ont été tués au cours du week-end dans une attaque de drones contre une académie militaire à Tripoli.

Depuis avril, la ville est assiégée par l’armée nationale libyenne (ANL), qui est associée à une administration rivale dans l’est de la Libye.

L’attaque contre l’académie militaire est la dernière d’une récente flambée de bombardements aériens et a probablement été menée "par un pays soutenant l’ANL", a déclaré Ghassam Salamé à des journalistes à l’issue de la réunion du Conseil.

M. Salamé, qui est le chef de la Mission d’appui des Nations-Unies en Libye (MANUL), a appelé les pays concernés à cesser de s’ingérer en Libye, qui est en crise depuis la chute de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.

"Ce que j’ai demandé au Conseil de sécurité, et ce que j’ai demandé à ces pays, est très clair : restez en dehors de la Libye. Il y a suffisamment d’armes en Libye. Ils n’ont pas besoin d’armes supplémentaires. Il y a suffisamment de mercenaires en Libye, alors arrêtez d’envoyer des mercenaires comme c’est le cas actuellement avec des centaines, voire des milliers, entrant dans le pays récemment", a-t-il dit.

"Il existe une résolution appelant à un embargo sur les armes en Libye. Ceux qui ont voté pour cette résolution ont nécessairement besoin de la mettre en œuvre. Si tout le monde viole l’embargo sur les armes, c’est un problème. Mais si ceux qui l’ont voté le violent, c’est un problème encore plus grave", a-t-il ajouté.

L’envoyé onusien a décrit la situation actuelle en Libye comme "particulièrement difficile" et "sombre". La population paie un lourd tribut, avec des dizaines d’écoles fermées, des établissements de santé attaqués et des milliers de déplacés.

M. Salamé a souligné qu’il n’y avait pas de solution militaire à ce conflit, qui pourrait avoir un impact sur les pays voisins fragiles.

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