Les pourparlers militaires sur la Libye ont repris à Genève (ONU)

Les pourparlers militaires inter-libyens visant à établir un cessez-le-feu durable ont repris, a indiqué l’ONU jeudi, au lendemain de l’annonce par le gouvernement libyen d’union (GNA) de son retrait de la table des discussions après le bombardement du port de Tripoli.

Un porte-parole de l’ONU a indiqué à l’AFP que « les discussions de la commission conjointe militaire (…) ont repris ».

Ces discussions indirectes entre belligérants libyens se tiennent à Genève, sous les auspices des Nations unies, l’émissaire spécial de l’ONU pour la Libye, Ghassam Salamé, faisant la navette entre les deux délégations.

Début février, les représentants du GNA, basé à Tripoli et reconnu par les Nations unies, et du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, avaient admis la nécessité de transformer la trêve en un cessez-le-feu permanent sans toutefois parvenir à un accord.

Ghassam Salamé a assuré au début du deuxième cycle de discussions mardi qu’il faudrait plusieurs semaines de pourparlers pour « arriver à une solution », qualifiant de « naïfs ceux qui pensent qu’une seule réunion va régler les problèmes ».

Il a également jugé que même si la trêve reste « fragile », il y a « des raisons d’espérer », notamment parce que « les Libyens veulent mettre fin à cette tragédie ».

Les affrontements entre factions rivales n’ont pas cessé dans le pays depuis la chute, en 2011, du dictateur Mouammar Kadhafi, après une révolte populaire et une intervention militaire menée par la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé le 12 février – pour la première fois depuis le début de l’offensive du maréchal Haftar contre Tripoli en avril 2019 – une résolution réclamant qu' »un cessez-le-feu durable » succède dans ce pays à la trêve fragile observée depuis janvier.

Un tel cessez-le-feu n’est toutefois pas une « précondition » au début du dialogue politique inter-libyen qui doit démarrer le 26 février à Genève, selon M. Salamé.

Ces discussions doivent se tenir alors que le chef du gouvernement libyen, Fayez al-Sarraj, est attendu lundi à Genève, à l’ouverture du Conseil des droits de l’Homme.

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