L’Etat de Californie a participé à hauteur de 3,1 millions de dollars, a-t-il précisé. Les autorités locales ont apporté 2,7 millions et les donateurs privés 6,7 millions.
L’association Trust for public Land, qui menait la campagne de récolte de fonds, avait jusqu’au 30 avril pour réunir la somme permettant de racheter les 130 hectares entourant le plus célèbre "monument" de Los Angeles. En cas d’échec, leur propriétaire, un consortium immobilier, avait prévu de construire des résidences de luxe à proximité des lettres, construites en 1923 et hautes de 14 mètres.
"Tout le monde sait que ce sont probablement les lettres les plus mythiques et les plus connues au monde", a assuré Arnold Schwarzenegger. "C’est un symbole de rêves, d’opportunités et d’espoir", a-t-il ajouté. L’ancien acteur n’a pas hésité à évoquer ses souvenirs personnels pour justifier son engagement. "Dans les moments difficiles, quand j’étudiais l’anglais ou que je m’entraînais en salle de sport cinq heures par jour pour réussir à Hollywood, ce que j’avais toujours en tête, c’était les lettres d’Hollywood", a-t-il raconté.
Parmi les donateurs privés, le gouverneur a remercié le cinéaste Steven Spielberg, l’acteur Tom Hanks, la philanthrope Aileen Getty, la fondation du joaillier américain Tiffany, ainsi que les studios de cinéma hollywoodiens. Il a également précisé que quinze autres Etats américains avaient fait des dons, ainsi que dix pays.
C’est Hugh Hefner, le fondateur de Playboy, qui a permis de réunir in extremis la somme nécessaire, en offrant 900 000 dollars. Le magnat avait déjà sauvé les lettres en 1978, en finançant leur restauration. "Mes rêves d’enfant et mes fantasmes sont tous venus du cinéma, et les images créées par Hollywood ont eu une influence majeure sur ma vie et sur Playboy", a-t-il affirmé dans un communiqué.
Ironie de l’histoire, l’inscription HOLLYWOOD est née d’une publicité pour le développement foncier des terrains alentours. L’inscription reprenait alors le nom du programme immobilier : HOLLYWOODLAND.
En 1949, la chambre de commerce d’Hollywood s’associa avec la ville de Los Angeles pour restaurer les lettres, et retira les quatre dernières. Devenues l’un des symboles du septième art et une icône de la culture pop, les neuf lettres seront restaurées à de nombreuses reprises. L’inscription est aujourd’hui interdite au public et protégée par un système d’alarme ultra-perfectionné.