Douglas Wigdor et Kenneth Thomson ont passé cinq jours à Paris pour enquêter sur l’ancien directeur général du Fonds monétaire international, arrêté en mai dernier à New York pour tentative de viol présumée contre Nafissatou Diallo, femme de chambre à l’hôtel Sofitel.
Le procureur a abandonné les charges contre lui au pénal, mais une procédure civile court toujours, à laquelle s’ajoute les supposés liens entre Dominique Strauss-Kahn et l’affaire de proxénétisme de l’hôtel Carlton de Lille.
"Nous progressons. Kenneth Thomson et moi cherchons à accumuler des preuves sur le comportement violent de M. Strauss-Kahn vis-à-vis des femmes", déclare Me Wigdor.
"Sans dévoiler notre stratégie je peux dire que nous réunissons de nombreuses pièces", souligne-t-il. "Notre objectif est bien de convaincre des femmes qui auraient été confrontées à l’usage de la force ou de la contrainte par ‘DSK’ à apporter leur concours à notre procédure".
Me Wigdor dit avoir rencontré l’avocat de la journaliste et écrivain Tristane Banon, dont la plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn a été classée sans suite par la justice française, qui a néanmoins reconnu une agression sexuelle.
"Notre but est de rassembler un maximum de preuves", dit Me Wigdor, selon qui le procès au civil ne devrait pas se tenir "avant deux ans".
L’avocat juge par ailleurs "ridicule" l’hypothèse d’un complot fomenté contre Dominique Strauss-Kahn.
"Une plaisanterie !", dit-il. "Vous imaginez possible de manipuler ma cliente et tous ces gens du Sofitel pour monter un piège ? Vous les voyez travailler tous pour Nicolas Sarkozy et son parti ? Cela ne tient pas la route", estime-t-il.