S’exprimant, le week-end-end dernier à Barcelone (nord-est de l’Espagne), à l’occasion de la session de rentrée de l’Académie royale d’Espagne pour les sciences économiques et financières (RACEF), dont il fait partie, M. Azoulay a souligné que c’était sur "le long terme qu’il fallait inscrire la compréhension, l’analyse et l’évaluation des changements historiques que connaît le monde arabo-musulman".
"Quand l’histoire frappe à nos portes, le sens de la durée doit s’imposer et être privilégié", a ajouté le président de la Fondation Anna Lindh, mettant en relief le caractère "spécifique et national" des mutations en cours dans les pays de la Méditerranée.
"On peut parler la même langue, avoir la même religion, appartenir au même espace régional et s’identifier avec légitimité à un déterminisme historique qui est celui de chacun de nos pays", a estimé le Conseiller de SM le Roi.
"Cette spécificité et cette complexité doivent être prises en compte car elles sont riches de créativité et de promesses", a encore déclaré M. Azoulay, rappelant que la Fondation Anna Lindh avait privilégié cette perspective pour sa feuille de route 2012-2014, avec le soutien renforcé de la Commission de l’Union européenne (UE) et des 43 pays membres de la Fondation des deux cô tés de la Méditerranée.
Ont pris part à cette session de la RACEF d’éminents hommes d’Etat ainsi que des chercheurs et acteurs de la société civile issus des deux rives de la Méditerranée mais aussi de la Roumanie, du Monténégro, de la Serbie et de l’Ukraine.
Le journal espagnol a, par ailleurs, rappelé que l’UE a annoncé, la semaine dernière, la mise en place d’un budget doté de 10 millions d’euros avec la Fondation Anna Lindh pour soutenir les sociétés civiles dans les pays de la rive sud de la Méditerranée.
La Vanguardia a de même rappelé que M. André Azoulay a été réélu à l’unanimité pour un second mandat à la tête de la Fondation Anna Lindh par le Conseil des gouverneurs de la Fondation, réuni fin octobre à Cracovie, en Pologne.
Ledit conseil est composé des Hauts Représentants de l’ensemble des pays membres (les 27 de l’UE, l’Egypte, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, la Palestine, la Syrie, le Liban, la Jordanie, la Mauritanie, la Turquie, Israël, l’Albanie, le Monténégro et Monaco).