Au cours d’une conférence de presse tenue mardi à Kigali, la porte-parole du gouvernement, Yolande Makolo, a défendu l’accord migratoire signé avec le Royaume-Uni, critiqué par les Nations Unies et des organisations de protection des droits de l’Homme, affirmant qu’il constitue une « solution innovante » à un système d’asile mondial défaillant.
« Nous sommes heureux d’en accueillir des milliers pendant la durée de ce programme. Notre président s’est par le passé engagé à en accueillir plus de 30.000, nous avons donc la capacité de le faire », a-t-elle souligné.
« Nous le faisons pour de bonnes raisons », a affirmé la porte-parole, ajoutant que « nous ne pensons pas qu’il soit immoral d’offrir un chez-soi aux gens. »
« Les gens peuvent avoir leur opinion sur ce programme en fonction de leur origine ou de la manière dont cela est décrit dans les médias. Mais pour nous, il s’agit de faire partie d’une solution à un système d’asile mondial défaillant », a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, la porte-parole du gouvernement a indiqué ne pas connaître le « nombre exact pour l’instant » de migrants qui devaient arriver alors que le premier charter est prévu pour décoller cette semaine.
A travers ce programme visant à envoyer au Rwanda des migrants et demandeurs d’asile arrivés clandestinement au Royaume-Uni, le gouvernement britannique entend dissuader les traversées illégales de la Manche, qui ne cessent d’augmenter malgré ses promesses de contrôler l’immigration.