Le Roi Mohammed VI préside à Rabat la 7ème causerie religieuse du mois sacré de Ramadan
Le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, accompagné du Prince Héritier Moulay El Hassan et du Prince Moulay Rachid, a présidé, vendredi au Palais royal de Rabat, la septième causerie du cycle des causeries religieuses organisées à l’occasion du mois sacré de Ramadan.
Le conférencier s’est appuyé sur les travaux du savant maroco-andalous, Abou Al Hakam Ibn Barjane, connu sous le nom de "Sidi Barjale" et qui est considéré par tous ceux qui ont vécu son époque comme l’un des éminents et plus influents oulema du 6ème siècle de l’hégire. Cet érudit était parfaitement convaincu de la centralité de l’univers dans la vie spirituelle des croyants et de l’importance du renforcement de cette relation spirituelle avec l’univers.
Au début, le conférencier a commencé par analyser le verset du Saint Coran objet de cette causerie religieuse avant de mettre l’accent sur la manière de méditer les preuves et les évidences d’Allah, exalté soit-Il, dans les travaux de Ibn Barjane, pour conclure enfin avec le principe de la concordance du trinôme Univers-Coran-Homme.
Le Coran incite le croyant à contempler et à méditer la création de Dieu et à tirer les enseignements des révélations extraordinaires du Très-Haut, a-t-il indiqué, notant que le Prophète a également souligné à moult reprises l’importance pour tout musulman de méditer sur la création pour pouvoir apprécier Allah à Sa juste valeur.
Pour Ibn Barjane, la contemplation est la meilleure des adorations en ce sens qu’elle permet au croyant de s’imprégner des messages d’Allah et de déceler la finalité de Sa création étant donné que l’univers porte forcement l’empreinte du Créateur, a ajouté le conférencier, faisant observer que Ibn Barjane, un des grands savants du Maroc qui ont fait de la méditation des évidences un crédo et une ligne de conduite, était très imprégné par les fondements du soufisme sunnite puisés du Saint Coran et de la Sounna (tradition du prophète) et jouissait d’une indépendance singulière de la pensée et d’une maîtrise inégalée des sciences.
La façon de penser des savants marocains et la manière avec laquelle ils appréhendent l’univers est d’une totale cohérence et harmonie, a-t-il souligné, relevant que les ouléma marocains ont développé une approche authentique qui mérite d’être méditée et enseignée.
Du point de vue des adeptes de la méditation, a-t-il poursuivi, le fait de s’arrêter sur la splendeur de la création de Dieu et sur les significations des noms d’Allah est le seul moyen qui permet à l’Homme de connaître son Créateur et de se rendre compte des qualités qui Lui sont propres, faisant observer que le but ultime de l’ensemble des versets coraniques est de rappeler justement au croyant le devoir pour lequel il fut créé.
Ce trinôme révèle à travers des œuvres antinomiques la Grandeur de Dieu, a-t-il soutenu, notant que les savants de l’époque d’Ibn Barjane s’accordent tous sur la corrélation qui existe entre la contemplation méditative des versets (Ayyate) du Saint Coran, l’intérêt qu’il faut accorder à l’univers dans la religion et l’importance de s’ouvrir sur les sciences relatives à l’Homme pour bien connaître Allah et se rapprocher de Lui.
Le dénominateur commun entre les composantes de ce trinôme est la beauté car l’univers est l’espace où se manifestent les noms d’Allah, l’Homme, l’être qu’Allah a créé dans la forme la plus parfaite et le Saint Coran avec ses caractéristiques miraculeuses en termes de structure, de composition et de rhétorique, a-t-il fait noter.
Le conférencier a indiqué, en outre, que Ibn Barjane a remarqué cette concordance entre l’univers, le Wahy (la révélation) et l’Homme, issus tous les trois d’un seul ordre divin et qui constituent une parfaite illustration des noms et des qualités de Dieu, relevant à ce propos que la beauté de l’Homme est authentique, la sacralité du Coran est fondamentale et la juste raison est indissociable de la création.
Au terme de cette causerie religieuse, le Roi a été salué par les professeurs Acharif Mahmoud Ahmed Hussein Acharif, premier vice-président de la Chambre des Représentants égyptienne, Abdullah Mohammed Gassi, secrétaire général du conseil supérieur islamique et ancien ministre des affaires religieuses en Guinée-Conakry, Kais Ben mohamed Al Cheikh Moubarak, professeur à l’Université Roi Fayçal et membre de l’Instance des grands ouléma en Arabie Saoudite, Abdelhadi Honerkamp, professeur à l’université Georgia aux Etats Unis d’Amérique et Ibrahim Maqari, membre de l’instance de l’ « iftaa » au conseil supérieur des affaires islamiques et membre de la section de la Fondation Mohamed VI des ouléma africains au Nigeria.
Le Souverain a été également salué par par MM. Dikr Arrahmane, professeur universitaire et directeur du Centre culturel islamique indien, Hamidou Ali, membre de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains (section Madagascar), Cheikh Foumba Abu Bakr Souwari, directeur de la radio la voix de l’islam et membre de la section de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains en Sierra-Léone, Mohamed Moukhtar Ibn Amballah, Alem de la Mauritanie, Archad Mohamed, vice-président de la section de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains en Afrique du sud, Hafid Abdul Hanan Hamed, professeur à l’Académie de Da’wa à la mosquée Roi Fayçal à Islamabad, au Pakistan et Alami Abdullah Itr, conseiller du ministre des affaires islamiques et culturelles de Djibouti.