Le régime syrien accuse les rebelles de vouloir utiliser des armes chimiques

DAMAS, 8 déc 2012 (AFP) – Le régime syrien a retourné samedi contre les rebelles l’accusation que lui ont faite les Occidentaux de vouloir utiliser des armes chimiques dans le conflit en Syrie, en mettant en avant la prise par les jihadistes d’une usine produisant du gaz hautement toxique.

Par ailleurs, un nouveau commandement chapeautant la plupart des groupes rebelles en Syrie, à l’exception des jihadistes du Front al-Nosra, doit être annoncé avant la tenue le 12 décembre à Marrakech de la réunion internationale "des Amis du peuple syrien", selon un haut responsable de l’opposition.

Alors que la communauté internationale a multiplié les mises en garde au président Bachar al-Assad contre tout recours à des armes chimiques, les Affaires étrangères syriennes ont réaffirmé que le pouvoir ne recourait jamais à de telles armes mais mis en garde contre leur utilisation par les rebelles.

Dans des lettres adressées à l’ONU et citées par les médias officiels, le ministère a "mis en garde contre l’utilisation par les groupes terroristes d’armes chimiques contre le peuple syrien et déploré l’inaction de la communauté internationale après la prise de contrô le par un groupe terroriste d’une usine privée fabriquant du chlore toxique à l’est d’Alep (nord)".

Il faisait allusion à l’usine syro-saoudienne SYSACCO qui fabrique de la soude caustique et du gaz chlorhydrique, prise cette semaine selon des habitants par les jihadistes du Front al-Nosra. Elle se trouve près de la localité de Sfire, dans une zone agricole et de nombreux agriculteurs se sont plaints de la pollution de l’eau par l’usine.

Dans les mêmes lettres adressées au Conseil de sécurité et au secrétaire général Ban Ki-moon, le régime a réaffirmé qu’il "n’utilisera jamais les armes chimiques, si elles existent".

La Russie, un allié du régime Assad, a implicitement reconnu l’existence de ses armes en Syrie, en affirmant qu’elles étaient "sous contrô le étroit".

Des responsables américains s’exprimant sous le couvert de l’anonymat avaient assuré que l’armée syrienne avait chargé avec du gaz sarin des bombes destinées à être larguées par avion.

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