"Notre porte est ouverte à tous et nous sommes en contact avec toutes les parties", a déclaré le chef du gouvernement de Tripoli, lors d’une conférence de presse.
Interrogé sur le démenti opposé dans la journée aux informations sur des négociations entre le régime et les rebelles, Baghdadi Mahmoudi a répondu: "Demandez aux renseignements égyptiens, français, norvégiens et tunisiens, ils vous diront la vérité".
"Nous sommes sûrs de nos rencontres et tout est enregistré", a-t-il poursuivi.
"Nous sommes sûrs que les rencontres ont eu lieu dans ces pays", c’est-à-dire en Egypte, en France, en Norvège et en Tunisie, et "nous allons leur répondre avec les noms" des personnes qui ont participé à ces rencontres du cô té des rebelles, a ajouté le Premier ministre.
L’émissaire russe pour l’Afrique, Mikhaïl Marguelov, en visite à Tripoli, avait affirmé jeudi que "des contacts directs entre Benghazi (fief de la rébellion dans l’Est) et Tripoli sont déjà en cours".
Mais le dirigeant rebelle Mahmoud Jibril a ensuite démenti tout contact avec Tripoli lors d’une conférence de presse à Naples (Italie).
Le Premier ministre libyen a par ailleurs accusé l’Otan de commettre des "crimes de guerre et des crimes contre l’humanité", affirmant que l’Otan était "entrée dans les 72 dernières heures dans une nouvelle étape de son agression contre le pays en visant directement des installations civiles", notamment un hô tel bombardé jeudi et une université visée vendredi à Tripoli.
Il a appelé à "une réunion urgente" de l’Onu pour examiner "les crimes commis par l’Otan contre des civils en Libye".
Baghdadi Mahmoudi a par ailleurs réfuté les accusations de viols qui auraient été commis par les forces du régime: "ni nos moeurs ni notre religion ne le permettent", a-t-il affirmé.