"Les Etats-Unis, vous devez extrader cette personne", a lancé le chef de l’Etat devant une foule de milliers de partisans, en référence à son ennemi juré Fethullah Gülen, installé en Pennsylvanie et qui a nié toute implication dans la tentative de coup d’Etat.
"Il y a un jeu avec l’armée, et cela est lié à des forces extérieures", a insisté M. Erdogan, rappelant avoir déjà demandé à de nombreuses reprises l’extradition du prédicateur à son homologue américain, Barack Obama.
"Ici j’en appelle à l’Amérique, j’en appelle au président (Obama)", a-t-il lancé à la foule. "Monsieur le président, je vous le dis, renvoyez ou livrez nous cette personne", a-t-il martelé, sans jamais prononcer le nom de Gülen.
Washington va aider Ankara dans l’enquête sur le putsch déjoué en Turquie et invite le gouvernement turc à livrer des preuves contre l’opposant Fethullah Gülen, accusé de l’avoir fomenté, avait auparavant annoncé samedi le secrétaire d’Etat américain John Kerry, en visite à Luxembourg.
A peine arrivé dans la nuit à l’aéroport d’Istanbul pour reprendre le contrôle du pays, le président turc avait accusé l’imam et son mouvement d’être à l’origine du coup qui a tenté de le déposer.
Le prédicateur a pour sa part condamné "dans les termes les plus forts" la tentative de putsch.
avec AFP
