Le Polisario vivier du terrorisme en zone sahélo-saharienne

Le Polisario vivier du terrorisme en zone sahélo-saharienne
Alors que la situation au Mali semble s’éclaircir pour ce pays après l’intervention militaire française et celle annoncée de la MISMA, les terroristes islamistes qui sévissent dans la zone sahélo-saharienne auraient trouvé refuge dans plusieurs pays frontaliers, notamment en Algérie mais aussi au Soudan, dans le Darfour et le Qatar, selon les services allemands, auraient mis à exécution un plan d’exfiltration par voie aérienne de centaines de terroristes du Nord Mali.
Outre le fait, que les hercules C130 n’ont pu qu’atterir en terre algérienne, avec le haut agrément des autorités algériennes, de nombreuses informations concordantes révèlent, et ce n’est plus un secret, qu’ils existent des liens avérés entre la centrale du polisario et les différents groupes terroristes qui pullulent dans la région sahélo-saharienne.
Une vérité de La Palice tellement évidente que dangereuse que je vais tenter d’en apporter de solides arguments.
J’entamerai par la très récente déclaration, en date du 05 février 2013 à Atlasinfo, du Ministre malien des Affaires Etrangères, Tiéman Coulibaly, dont les propos ne peuvent être mis en doute, qui affirme qu’on ne peut occulter les liens avérés entre le polisario et «le groupe terroriste algérien d’Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique (AQMI)». Un lien qui «constitue une option dangereuse pour la communauté internationale».
Pour le responsable malien, de 500 terroristes, ils se sont multipliés pour atteindre un chiffre compris entre 5.500 et 7.000 hommes, majoritairement des sahraouis venus des camps des camps de Tindouf au Sud de l’Algérie.
Même son de cloche pour Joe Grieboski, un expert en matière sécuritaire et de lutte antiterroriste, qui a fait observer le 08 février 2013 dans le journal américain «The Blaze» que les camps de Tindouf étaient devenus un terrain fertile pour les recruteurs d’AQMI, tout en pointant du doigt la précarité des conditions de vie dans les camps de Tindouf sous l’emprise des milices du polisario, dans un contexte de désespoir pour les jeunes» qui deviennent cibles faciles des recruteurs d’Al-Qaeda.
Ce même journal n’hésite pas à souligner les informations en prevenance de Bamako offrent une preuve irréfutable supplémentaire sur les liens étroits entre le polisario et le groupe algérien AQMI, rappelant aussi la déclaration du Chef de la diplomatie malienne citée en supra et soulignant que le polisario est désormais une force d’appoint de ce groupe terroriste et, partant, joue un rôle significatif dans la menace terroriste qui plane sur la région sahélo-saharienne mais aussi au Maghreb.
Mais AQMI n’est pas le seul bénéficiaire de cette force d’appoint.
En effet, près de 300 éléments du polisario combattent actuellement dans les rangs du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), une organisation terroriste qui comprend environ 1.000 combattants.
Un constat partagé par Alaya Allani, Académicienne tunisienne, dans un article publié par «Al Arabiya Institute for Studies» et qui rejoint les conclusions de plusieurs experts américains sur ce sujet.
Ainsi donc, conmme le dit si bien Monsieur Yonah Alexander, Directeur du Centre International pour les Etudes contre le Terrorisme (ICTS), relevant du Potomac Institute à Washington, le ralliement de dizaines de membres du polisario au MUJAO dans le septentrion malien confirme la radicalisation du polisario et l’exacerbation des conditions de vie dans les camps de Tindouf, où les populations sont séquestrées contre leur gré par les milices des séparatistes.
Pour sa part, Peter Pham, Directeur du Centre Michael Ansari pour l’Afrique, relevant du Think Tank américain Atlantic Council, a affirmé que les séparatistes du polisario et le groupe terroriste d’Al-Qaeda au Maghreb Islamique sont deux partenaires d’une alliance déstabilisatrice pour la région du Maghreb et le Sahel et que cette situation a pour corollaire l’exacerbation de la situation humanitaire et des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, au mépris des conventions internationales pertinentes «tant et si bien qu’aujourd’hui on peut parler de misère générationnelle au Sud-Ouest de l’Algérie, sans la moindre opportunité économique ou politique».
Enfin, Monsieur Claude Moniquet, Président du Centre Européen pour le Renseignement Stratégique et la Sécurité (ESISC), s’est également interrogé sur le rôle de l’Algérie, qui prétend œuvrer pour la paix dans la région du Sahel et qui permet à des centaines de Sahraouis de quitter les camps de Tindouf pour rejoindre les éléments d’AQMI et du MUJAO au Nord du Mali.
Pour ce spécialiste des questions terroristes, la présence de volontaires jihadistes sahraouis au Mali ne peut s’expliquer que deux manières : soit les services de sécurité algériens, qui contrôlent de manière drastique tout mouvement dans les camps de sahraouis de Tindouf, font mal leur boulot, comme ils l’ont fait pour à In Amenas, soit ils sont complices
D’ailleurs, l’affaire de prises d’otages occidentaux dans la base petro-gazière d’In Amenas n’a pas livré tous ses secrets.
D’après les premiers éléments qui ont filtré des services de reseignement occidentaux, l’ombre des dirigeants du polisario et du Département algérien de Sécurité et de Renseignement (DRS) plane sur cette prise d’otages.
Pour preuve, le Premier Ministre algérien s’était empressé de révéler la nationalité des assaillants algériens, tunisiens, égyptiens ou libyens, omettant sciemment de révéler l’identifié du chef du commando.
Une omission dûe en raison que celui-ci était un Sahraoui ayant servi dans les rangs du front polisario. La révélation de son identité aurait compromis non seulement la direction du mouvement séparatiste, mais aurait fait éclater au grand jour le véritable stratagème du pouvoir et des généraux de l’armée algérienne qui ne cherchent en réalité qu’à faire perdurer le conflit du Sahara pour imposer leur leadership sur toute la région d’Afrique du Nord et du Sahel.
C’est pourquoi, le DRS a tout fait pour que Lamine Bouchneb, alias Tahar, le chef du commando, soit présenté comme étant un ressortissant algérien ou encore mauritanien pour camoufler son appartenance au front polisario.
Autre élément à apporter sur ce dossier relatif à la connexion du polisario avec les terroristes islamistes, l’arrivée dans les camps de Tindouf, juste après l’annonce par l’Algérie de la soit disant fermeture de ses frontières Sud, de hauts responsables d’AQMI et du MUJAO, dont Hamada Ould Khaïrou, un allié d’Omar Belmokhtar, et Hamada Ould Khaïrou.
Donc, à travers tous ces témoignages et preuves, la duplicité algérienne apparait clairement dans ses rapports avec le polisario et confirment que le polisario vit au minimum de trafic de drogues et d’armes, un trafic mené avec la conivence des services de sécurité algériens mais également du détournement massif par le polisario de l’aide européenne avec la complicité de l’armée et des autorités algériennes.
Une gabégie qui a conduit les jeunes des camps de Tindouf à être réceptifs au discours jihadiste et aux appétits matériels offerts par les terroristes islamistes
Un phénomène qui avait débuté il y a de nombreuses années et dont les premiers signes avaient été détectés lors du recrutement par AQMI de jeunes sahraouis à Zouirat en Mauritanie.
Un phénomène sur lequel le Maroc avait tiré la sonnette d’alarme en son temps et qui ne fut pas pris en compte.
Aujourd’hui, on ne peut ignorer la collusion entre les séparatistes du polisario et les terrroristes islamistes ni perdre de vue les répercussions néfastes d’une telle relation sur la sécurité et la stabilité de la région sahélo-saharienne mais également européenne.
Il est incompréhensible que, malgré la décennie noire et tout ce qui s’en est suivi, l’Algérie puisse ignorer que la menace terroriste est une réalité.
Les autorités algériennes se doivent d’intégrer une fois pour toute que, sur le plan sécuritaire, tous les pays de la région sont logés à la même enseigne, celle du risque potentiel.
C’est pourquoi, la résolution du conflit autour des provinces sahariennes marocaines devient une urgence sécuritaire dont la seule issue viable étant l’autonomie sous souveraineté marocaine.
Alger assume une grande responsabilité en maintenant une situation qui ne peut qu’aggraver les risques liés au désespoir de ces populations séquestrées dans les camps de Tindouf.
L’Algérie ne peut maintenir sciemment un tel foyer d’instabilité, c’est une incohérence absolue qui lui assure une stabilité intérieure éphémère et virtuelle mais qui en danger la sécurité de ses voisins, de l’Afrique et de l’Europe.
En conclusion, la crise malienne a révélé au grand jour la duplicité et l’ambiguïté algérienne et le polisario est bel et bien le vivier du terrorisme islamiste avec la bénédiction des stratèges algériens.
L’Algérie est finalement un Etat voyou, dangereux destabilisateur conscient et irresponsable, et qui doit être fermement rappelé à l’ordre par la communauté africaine mais aussi internationale.
Qu’attend la communauté internationale pour inscrire le polisario sur la liste des organisations terroristes ainsi que leurs dirigeants. Un procès se déroule actuellement en Espagne devant l’Audience Nationale, la plus haute juridiction pénale ibérique, devant laquelle sont poursuivis des hauts responsables polisariens et algériens pour génocide et violations graves des droits de l’Homme et complicité dans des activités terroristes. Un pas décisif qui devrait servir d’exemple à d’autres Etats et ONG’s.
Farid Mnebhi.

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