Le pétrole new-yorkais connaît sa plus forte hausse depuis deux ans

Le prix du baril de pétrole a bondi de 8,7 %, soit 3,98 dollars, pour finir à 46,22 dollars, deux jours après avoir chuté à son plus bas niveau de l’année.

La mauvaise passe n’aura duré que vingt-quatre heures. Le prix du baril de pétrole new-yorkais a affiché, mercredi 26 décembre à la clôture, sa plus forte hausse sur une séance depuis novembre 2016, rebondissant au surlendemain d’un plongeon. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en février a bondi de 8,7 %, pour finir à 46,22 dollars, restant toutefois très loin de ses récents pics. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait de son côté 3,98 dollars à 54,45 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres à quelques minutes de la clôture.

« Récupération des pertes massives subies lundi »

« La raison numéro un (du rebond des cours) vient de la récupération des pertes massives subies lundi », a relevé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Après avoir plongé la semaine dernière, les cours avaient de nouveau chuté lundi, le WTI perdant 6,7 % et le Brent 6,2 %, affectés par les turbulences à Wall Street.

« Le marché des actions est plus robuste mercredi, et cela fait rebondir dans le même temps les cours du pétrole », a noté Matt Smith, de ClipperData. La menace d’une potentielle surabondance de l’offre de pétrole plane également sur les cours du pétrole à New York.

La Bourse de New York dans le sillon du baril

La Bourse de New York, qui vient de vivre sa pire semaine depuis 2018 et a de nouveau chuté lundi, connaissait également un mouvement de net rebond mercredi, les trois principaux indices de Wall Street prenant plus de 2 % à une heure de la clôture.

Les cours du brut à New York et à Londres demeuraient tout de même en retrait de plus de 35 % par rapport à leur récent pic du mois d’octobre, et évoluaient à leur plus bas niveau depuis la fin de l’été 2017.
L’Opep durement touchée

Du côté des pays producteurs, « l’Opep évoque une réunion extraordinaire pour envoyer un message clair : que leurs membres ne peuvent plus supporter la chute des cours et qu’ils sont prêts à tout pour l’interrompre », a affirmé Phil Flynn, de Price Futures Group.

Le récent plongeon du prix du baril affecte lourdement les finances des membres de ce cartel. Ils ont déjà décidé début décembre, en compagnie notamment de son partenaire russe, de réduire sa production de 1,2 million de barils par jour à partir du 1er janvier pour soutenir les prix et résorber l’excédent d’or noir sur le marché.

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