Le Parlement irakien reporte l’élection de son président
Le processus de sélection du président, retardé de plusieurs heures, a été perturbé par les rivalités entre des blocs politiques concurrents qui, chacun, prétend détenir une majorité parlementaire.
Après des débats animés entre les législateurs (325 sur les 329 que compte le Parlement), le président temporaire de l’assemblée, Mahmoud Al-Mashahadani, membre le plus âgé, a ouvert la liste des candidatures pour l’élection d’un président et de deux vice-présidents du Parlement.
Les blocs rivaux étant incapables de s’entendre, M. Al-Mashahadani a décidé d’ajourner cette première session du Parlement.
Comme pour ne rien arranger, Al-Mashahadani (73 ans) a été victime d’un malaise ayant nécessité son transfert à l’hôpital en ambulance.
Un nouveau président temporaire devra être nommé avant que le Parlement puisse reprendre ses travaux, a déclaré le bureau de presse de l’Assemblée, sans donner de détails sur l’état de santé de M. Al-Mashahadani.
Selon le système de partage du pouvoir en Irak, la présidence du pays est réservée aux Kurdes, celle du Parlement aux Sunnites et le poste de Premier ministre revient aux Chiites.
Le Parlement dispose également de 30 jours à compter de la première session pour élire le nouveau président du pays, qui demandera ensuite au bloc le plus important du Parlement de former un gouvernement.
Les élections parlementaires irakiennes, initialement prévues pour 2022, ont été organisées le 10 octobre 2021 en réponse à des mois de protestations contre la corruption, la mauvaise gouvernance et le manque de services publics.