Le pape, en Birmanie et au Bangladesh, en plein drame des Rohingyas

Le pape enchaîne à partir de lundi deux visites diplomatiquement minées, dans la Birmanie bouddhiste et le Bangladesh musulman, où ses paroles seront particulièrement scrutées sur l’éviction des Rohingyas par l’armée birmane, véritable « épuration ethnique » selon l’Onu et Washington.

Après les bains de foule dans la très catholique Colombie en septembre, François, "pape des pauvres" et promoteur convaincu du "dialogue interreligieux", a opté pour deux pays très pauvres où les chrétiens ultra-minoritaires sont parfois en danger.

Dans des vidéos séparées aux deux populations, il a précisé qu’il venait porter un "message de réconciliation, de pardon et de paix".

Dès son arrivée en Birmanie lundi, pour la première visite historique d’un pape dans ce pays, les projecteurs seront néanmoins braqués sur ses prises de position sur la minorité apatride musulmane des Rohingyas.

Le voyage, planifiée avant l’exode massif des Rohingyas, sera "très intéressant diplomatiquement", admet le porte-parole du Vatican, Greg Burke, une expression où fleure une certaine inquiétude.

François a déjà évoqué en termes forts depuis la place Saint-Pierre le drame de cette ethnie qui a presque entièrement fui le sol birman.

Quelque 900.000 Rohingyas de Birmanie sont entassés dans le plus grand camp de réfugiés de la planète, au sud du Bangladesh. Environ 620.000 d’entre eux ont fui depuis fin août leurs villages de l’Etat Rakhine (ouest de la Birmanie) pour échapper à des violences militaires. (afp)

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