Le Maroc convaincu que le partenariat Afrique-Corée est une valeur ajoutée aux efforts de progrès du continent (Talbi El Alami)
« Le partenariat entre la Corée et l’Afrique, qui s’intègre avec les autres partenariats du continent que nous respectons et apprécions, ainsi que l’image de la République de Corée en Afrique, son histoire de succès remarquable, la rapidité avec laquelle elle a réalisé son émergence technologique, scientifique et économique, et son engagement indéfectible en faveur de la stabilité, l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale des États africains, constituent des moteurs de succès pour cette nouvelle dynamique de coopération entre la Corée et l’Afrique », a souligné M. Talbi El Alami dans une allocution au nom du Royaume du Maroc.
Le Maroc demeure soucieux de consolider les liens de coopération avec la Corée et les porter vers des horizons plus vastes et plus profonds, a-t-il enchainé lors de ce Sommet qui se tient sous le thème « L’avenir que nous construisons ensemble : croissance partagée, durabilité et solidarité ».
Lié à la République de Corée par des liens d’amitié, de coopération et d’échanges commerciaux diversifiés, le Royaume est fier des relations solides et diversifiées l’unissant avec l’écrasante majorité des pays de l’Afrique, a-t-il ajouté, notant que depuis l’accession du Roi Mohammed VI au Trône en 1999, le Maroc a signé plus de 1.000 accords et protocoles de coopération avec 40 autres pays africains, portant ainsi le nombre d’accords liant le Royaume à ses frères africains à 1.500.
Le président de la Chambre des représentants a, dans ce sens, soutenu que cet important nombre d’accords reflète l’engagement sincère, constant et constructif du Maroc pour une coopération interafricaine.
Cet engagement, a-t-il poursuivi, s’est vu renforcé durant la période de lutte de l’Afrique pour l’indépendance et à l’aube des indépendances nationales, grâce à l’initiative de feu Mohammed V appelant à la Conférence de Casablanca qui s’est tenue début janvier 1961, aboutissant à la « Charte de l’Afrique nouvelle ».
Liant le présent et l’avenir au passé en tant qu’histoire vivante, le Roi Mohammed VI a veillé, depuis l’an 2000, au lancement de plusieurs initiatives et à la mise en place, avec ses frères, Présidents des pays africains, des projets de développement structurels, suivant une vision à long terme visant l’émergence d’une Afrique nouvelle, une Afrique forte et audacieuse qui défend ses intérêts, a noté M. Talbi El Alami.
Il a, dans ce sens, rappelé l’importance stratégique du projet du Gazoduc Nigeria-Maroc qui vise à contribuer au développement de 13 pays africains et à leur fournir une matière vitale pour le progrès, à savoir l’énergie.
Ce projet cadre avec l’initiative internationale annoncée par le Roi en novembre 2023, et qui vise, en se basant sur le diagnostic de la pénurie des infrastructures dans les pays du Sahel africain, à permettre à ces pays d’accéder à l’Atlantique, à désenclaver ceux qui n’ont pas accès aux voies maritimes, à mettre en place des projets structurants transfrontaliers liant l’Afrique au monde et à intégrer les différentes puissances économiques dans ce projet ambitieux de développement, a-t-il ajouté.
Il s’agit, a poursuivi M. Talbi El Alami, de projets ayant des objectifs centrés sur l’élément humain plutôt que sur le gain matériel. Ces projets incarnent la volonté d’octroyer aux peuples africains le droit au développement et leur permettre de bénéficier du développement industriel, technologique et scientifique et d’accéder aux services de base.
« Cette vision solidaire et ces valeurs qui visent la réalisation du progrès collectif, contribueront sans aucun doute à l’essor de l’Afrique, ce continent prometteur, le continent de l’avenir », a-t-il soutenu, faisant observer que le monde doit corriger plusieurs perceptions concernant l’Afrique, un continent riche en opportunités, en ressources humaines jeunes et en énormes potentiels, qui a le droit de réaliser le développement à même de faciliter la stabilité dans un contexte mondial marqué par les conflits et la tendance à saper la coexistence.