Plus de 100 millions de Japonais doivent élire les 480 députés de la Chambre basse qui à leur tour choisiront un Premier ministre pour présider aux destinées d’une nation démographiquement vieillissante, économiquement puissante mais en récession et diplomatiquement aphone face au géant chinois voisin, autant courtisé que craint sur la scène internationale.
Il aura fallu moins d’une législature pour que le Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre gauche) s’effondre dans une opinion publique qui l’avait plébiscité trois ans plus tôt avec 308 députés.
Peut-être enivré par sa victoire sur les conservateurs du Parti Libéral-Démocrate (PLD) au pouvoir depuis 50 ans presque sans interruption, le PDJ a surfé sur la vague électorale sans voir celles qui risquaient de l’emporter: les problèmes socio-économiques, les engagements non tenus – et ils ont été nombreux – et même celle du terrible tsunami de mars 2011, une catastrophe dont la gestion par l’équipe au pouvoir a été jugée calamiteuse.