L’audition aura duré près de deux heures. Bernard Kouchner a d’abord, dans un exposé préliminaire, fait le point sur la situation dans la zone sahélienne où l’organisation al-Qaïda au Maghreb islamique semble désormais bien implantée.
Le ministre français des Affaires étrangères a longuement évoqué le sort des sept otages transférés, depuis, dans le nord-est du Mali près de la frontière algérienne avant de se prêter aux questions des sénateurs.
A l’issue de cette audition à huis clos, réservée exclusivement à quelques élus, les langues avaient du mal à se délier à l’exemple de ce sénateur : « Je crois que la situation est éminemment évolutive et qu’il faut que nous continuons à rester vigilants. Tous les moyens doivent être utilisés pour obtenir le retour de nos compatriotes ».
Quant à Jean-Pierre Raffarin, sénateur UMP de la Vienne et membre de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces-armées, il préfère se référer à sa propre expérience quand il était Premier ministre : « Dans l’intérêt des otages et de leur famille, je crois qu’il faut agir et se taire. J’ai été à la tête d’un gouvernement qui a eu des questions d’otages à gérer et je pense que dans ces circonstance, il faut agir en silence ».