Le domicile de Bernard Squarcini perquisitionné dans le cadre de trois enquêtes

Le domicile parisien de Bernard Squarcini a été perquisitionné vendredi dans le cadre de trois enquêtes, dont celle sur les accusations de financement libyen de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

"Des juges d’instruction et des policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) ont procédé à cette perquisition au domicile" de l’ancien patron du renseignement intérieur (DCRI), a-t-on appris de sources judiciaire et policière, confirmant une information d’iTÉLÉ.

Cette perquisition a été menée notamment dans le cadre des accusations de financement libyen de la campagne électorale en 2007 de Nicolas Sarkozy, dont "le squale" est un proche. Des juges enquêtent depuis avril 2013 sur ces accusations formulées, sans preuve, par l’intermédiaire Ziad Takieddine et d’ex-dignitaires libyens. D’autres ont démenti.

La justice aimerait dans cette enquête recueillir les déclarations de Bachir Saleh, l’ex-argentier de Mouammar Khadafi aujourd’hui exilé, sans doute en Afrique du Sud.

Après une escale en Tunisie, l’exil de Bachir Saleh avait débuté en France. Des photos le montrant à Paris peu avant le second tour de la présidentielle de 2012, parues dans la presse, avaient fait grand bruit. Tripoli avait demandé le 2 mai sa remise et Nicolas Sarkozy avait alors assuré qu’il serait arrêté "s’il (était) recherché par Interpol".

Des éléments d’enquête accréditent aujourd’hui la tenue d’un rendez-vous au pied de la Tour Eiffel le 3 mai entre Bachir Saleh, l’homme d’affaires Alexandre Djouhri et Bernard Squarcini. Dans la soirée, Alexandre Djouhri avait contacté une compagnie de jets privés, qui avait bien affrété le 3 mai un avion pour Niamey. La trace en France de Bachir Saleh s’était alors perdue.

Dans le cadre de cette enquête, l’ex-secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant a été mis en examen début mars pour faux, usage de faux et blanchiment de fraude fiscale en bande organisée. En cause: la vente alléguée de deux tableaux flamands pour expliquer un virement de 500.000 euros sur son compte.

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