Le cas de Mustapha Salma évoqué au colloque sur « les déplacés par la force » à Strasbourg

Les participants à un colloque international organisé depuis mercredi à Strasbourg (est de la France) sur la question des "déplacés par la force" ont été sensibilisés sur la situation de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, l’ancien cadre du polisario éloigné des camps de Tindouf pour avoir défendu le projet marocain d’autonomie au Sahara.
Dans un message remis aux organisateurs de ce colloque initié notamment par le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), le Conseil de l’Europe, l’Association Sahraouie de Solidarité pour le projet d’Autonomie et de Développement durable (ASSPADD) appelle les participants à accélérer le déblocage de la situation de "ce réfugié et déplacé par la force" et lui permettre de retrouver sa famille restée dans les camps de Tindouf.

Après des mois de séquestration dans un lieu inconnu sur le sol algérien, et sous la pression du Maroc et des ONG des droits de l’homme, Mustapha Salma avait été remis fin novembre 2010 par ses ravisseurs au délégué du HCR en Mauritanie et s’est vu refuser le droit de retour aux camps de Tindouf où sa famille vit toujours et subit des pressions insoutenables de la part des dirigeants du polisario.

Actuellement, il observe un sit-in devant le bureau du HCR à Nouakchott pour exiger la régularisation de sa situation et son retour auprès de sa famille.

"Il y a lieu de s’attarder sur son calvaire, qui illustre le déni de la liberté d’expression imposé par le polisario à l’ensemble des Sahraouis séquestrés dans ses camps", souligne l’ASSPADD.

Et de rappeler que cet ancien responsable de la police des séparatistes "s’était attiré les foudres du polisario pour avoir tout simplement fait part de sa préférence pour le projet marocain d’autonomie du Sahara".

L’association, qui avait saisi en octobre dernier le Secrétaire général de l’ONU sur le sort de Mustapha Salma, considère que le cas de ce militant sahraoui "reflète clairement l’absence de la liberté de mouvement et d’expression dans les camps de Tindouf où la direction des séparatistes réprime toute voix dissonante qui bat en brèche sa thèse séparatiste".

Outre le HCR et le Haut commissariat aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, le colloque a réuni des représentants de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), de la Cour et la Commission Interaméricaines des Droits de l’Homme et de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

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