Laïcité: Jean-Louis Borloo fait entendre sa différence (JDD)
Ancien pilier du gouvernement, le président du Parti radical refuse qu’un débat sur la laïcité se transforme en « revolver braqué » sur l’islam. Jean-Louis Borloo se dit également favorable au principe d’une haute autorité de la laïcité.
"La laïcité c’est notre pacte"
L’allusion est claire. Dans un premier temps, un débat sur l’islam avait été évoqué, avant qu’il ne soit question de la laïcité. "Nous sommes la plus grande communauté juive d’Europe, la plus grande communauté arabo-musulmane d’Europe, nous sommes la fille aînée de l’Eglise mais nous sommes d’abord la République et la laïcité c’est notre pacte. Alors attention que la laïcité ne soit pas une arme braquée sur une religion", a répété Jean-Louis Borloo.
L’ancien ministre de l’écologie a également réitéré sa proposition d’une haute autorité de la laïcité. "On peut avoir une haute autorité qui aide les maires des villes à démerder un certain nombre de problèmes, ce n’est pas du tout insurmontable", a-t-il dit, reconnaissant que la laïcité peut poser "des problèmes techniques". Le centriste veut créer un organisme supplémentaire alors même que plusieurs, à l’image de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et le Défenseur des enfants, sont en passe d’être regroupés sous la bannière unique du Défenseur des droits. Autant dire qu’en la matière, la méthode Borloo n’est pas la méthode Sarkozy.