La restauration environnementale du Delta du Niger nécessiterait la plus grande opération de dépollution au monde (PNUE)

La restauration environnementale du Delta du Niger nécessiterait la plus grande opération de dépollution au monde (PNUE)
Un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), rendu public jeudi à Abuja, affirme que la pollution pétrolière dans le Delta du Niger (sud du Nigeria) nécessiterait la plus grande et la plus vaste opération de dépollution jamais réalisée auparavant dans le monde avec un délai d’exécution de 25 à 30 ans.

"La restauration environnementale de l’Ogoniland pourrait bien être l’exercice de nettoyage de pétrole le plus vaste et le plus long jamais réalisé dans le monde si l’on veut ramener à un état entièrement sain l’eau potable, les sols, les criques et les écosystèmes importants tels que les mangroves, qui sont contaminés", indique le PNUE.

L’agence Onusienne a mené durant deux ans une évaluation de l’étendue et de l’impact de la pollution dans l’Ogoniland, au coeur du Delta du Niger, la région pétrolifère du premier producteur de brut d’Afrique.

Le Delta du Niger est quadrillé de nombreux oléoducs, de forages et autres installations pétrolières. Les défenseurs de l’environnement dénoncent, depuis des années, l’impact environnemental de l’exploration de brut. De nombreux groupes pétroliers opèrent dans le Delta du Niger, dont le géant anglo-néerlandais "Shell".

L’Ogoniland, région du delta du Niger, est polluée par des déversements et fuites de pétrole depuis près d’un un demi-siècle. Shell a reconnu, avant la publication du rapport, sa responsabilité dans deux marées noires de 2008 et 2009 dans cette région sinistrée.

Le géant anglo-néerlandais a souvent affirmé que la plupart des fuites sont causées par des activités illégales telles que le vol de brut, prélevé directement sur les oléoducs, et les opérations de raffinement clandestins.

"Dans au moins dix communautés de l’Ogoniland, où l’eau potable est contaminée avec des niveaux élevés d’hydrocarbures", indique le rapport de l’agence Onusienne, précisant qu’il s’agit de menace sérieuse pour la santé publique dans cette région.

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