La rapide progression des cas de Covid en Libye aggrave la crise (CICR)

Les cas de Covid-19 ont été multipliés par plus de 15 depuis juin en Libye, aggravant la crise humanitaire dans ce pays ravagé par un conflit, a averti le CICR jeudi.

Les cas de Covid-19 ont été multipliés par plus de 15 depuis juin en Libye, aggravant la crise humanitaire dans ce pays ravagé par un conflit, a averti le CICR jeudi.

En moins de deux mois, le nombre des cas est passé de 571 cas à plus de 9.000 aujourd’hui, selon le Comité international de la Croix-Rouge, inquiet face à cette rapide progression.

« Il y a une détérioration continue de la situation humanitaire en Libye », a déclaré à des journalistes le président du CICR, Peter Maurer, en soulignant qu’après neuf années de conflit de nombreuses familles ont épuisé leurs réserves.

De retour de Libye, il a souligné que le nombre de personnes qui dépendent de l’aide humanitaire pour survivre a fortement augmenté, avec de nombreuses familles contraintes de fuir de chez elles pour échapper aux bombes tandis que des structures de santé ont été détruites, des infrastructures de base ont été réduites à néant et l’économie s’est effondrée.

Cette crise a été « aggravée par le Covid », a-t-il dit.

Selon le CICR, pas moins d’un demi-million de personnes ont besoin de soins de santé, tandis que le conflit, la pandémie de Covid-19 et l’effondrement de l’économie menacent de plonger des centaines de milliers de civils dans un chaos encore plus profond.

La Libye est minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, tué à la suite d’une révolte populaire en 2011. Depuis 2015, le pays est déchiré par un conflit entre deux pouvoirs rivaux: le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et le maréchal Haftar, qui règne sur l’Est et une partie du Sud.

A Benghazi, le chef du CICR a rencontré le maréchal Khalifa Haftar, ainsi que les dirigeants du Croissant-Rouge libyen, qui luttent contre la propagation du Covid-19. Il s’est ensuite rendu à Tripoli pour se réunir avec le Premier ministre Fayez al-Sarraj.

Ces discussions ont montré qu’il semble y avoir une prise de conscience croissante de la nécessité de faciliter le travail des humanitaires sur le terrain, a indiqué M. Maurer.

Il a également déclaré que le CICR avait récemment pu reprendre ses visites dans les centres de détention de Benghazi, Misrata et Tripoli. Bien que l’organisation n’ait pas encore eu accès à d’autres lieux de détention, le président du CICR a indiqué avoir reçu des signaux positifs en ce sens.

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