Pendant près d’une heure et demie, Donald Trump a défendu avec virulence son début de mandat agité et s’est lancé dans de longues tirades contre les médias, au cours d’une conférence de presse houleuse à la Maison Blanche.
Le président américain a dénoncé "un niveau de malhonnêteté hors-de-contrôle" des médias et "la haine" dont il fait l’objet de la part de journalistes "qui ne parlent pas pour le peuple".
"J’ai hérité d’une situation chaotique" aux Etats-Unis comme à l’étranger, a justifié Donald Trump, rejetant les accusations de chaos au sein de son administration qu’il décrit "comme une machine bien réglée".
Donald Trump a promis de démasquer les auteurs des "fuites criminelles" qui ont conduit à la démission de son conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, pour des contacts inappropriés avec la Russie.
Le président américain dit avoir demandé une enquête au ministère de la Justice et accusé des "gens d’Obama" en poste dans les différentes agences du gouvernement d’être à l’origine des fuites à la presse.
"Vous verrez que cela va cesser maintenant que nos gens sont en place" a-t-il lancé.
Des magasins et restaurants sont restés fermés jeudi à Washington, New York, Chicago et d’autres villes américaines, à l’appel d’une "journée sans immigrés".
L’initiative visait à protester contre les politiques anti-immigration de Donald Trump et montrer le poids des immigrés dans l’économie américaine.
Dans le même temps, le président américain a renoncé à faire appel de la suspension de son décret migratoire et annoncé qu’il présenterait "la semaine prochaine" un nouveau décret pour "protéger complètement" les Etats-Unis de ressortissants de pays posant selon lui un risque terroriste.
L’administration Trump a semé la confusion avec des déclarations contradictoires sur le soutien des Etats-Unis à la création d’un Etat palestinien.
"Nous soutenons absolument une solution à deux Etats", a déclaré au Conseil de sécurité la représentante américaine auprès des l’ONU, Nikki Haley, disant aussi songer "à des alternatives".
David Friedman, l’ambassadeur en Israël nommé par Donald Trump a reconnu devant le Sénat américain chargé de sa confirmation qu’il n’avait "pas de meilleure option" que la solution à deux Etats, tout en se disant "sceptique" sur cette voie de règlement du conflit israélo-palestinien.
Donald Trump avait remis en cause mercredi un principe directeur de la diplomatie américaine en affirmant qu’il n’était pas plus attaché à la solution à deux Etats, qu’à celle à un seul Etat.
Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a tempéré jeudi les velléités de rapprochement avec la Russie souvent exprimées par Donald Trump.
"Les Etats-Unis envisageront de coopérer avec la Russie lorsque nous pourrons trouver des domaines de coopération qui serviront les intérêts du peuple américain", a dit Rex Tillerson après une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
afp