La France « cible numéro 2 » d’Al Qaida, AQMI « menace principale » (Bernard Squarcini)

La France est la "cible numéro 2" d’Al Qaida après les Etats -Unis mais il n’y a "pas spécialement" de menace spécifique après la mort de Ben Laden, a estimé vendredi le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur français, M. Bernard Squarcini.

"Les Américains sont la cible n1 et la France la cible n 2 d’Al-Qaida. Et avec la mort de Ben Laden, il y a un risque de surenchère", de ses "succursales franchisées", notamment de la part d’Al Qaida au Yémen qui a un "savoir-faire et un très bon artificier", a-t-il affirmé dans une interview au journal parisien "Le Monde"

Aussi, il "convient de renforcer les mesures à l’étranger : les ambassades, les sites français, les escales d’Air France en Afrique, etc", a-t-il annoncé.

Mais "la menace principale" pour la France, a-t-il relevé est Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) en raison de la proximité géographique, de l’histoire coloniale passée, et "ces allées et venues et ces liens familiaux entre des gens en France et d’autres dans les pays du Maghreb et du Sahel". Il y a "aussi une progression qualitative d’AQMI, et la France est en tête des pays menacés", a ajouté M. Squarcini.

Selon le patron du contre-espionnage français, AQMI a "décuplé ses activités" et ses effectifs sont passés "en deux ans de 150 à 400 hommes, avec un cercle logistique de 150 à 200 hommes". Mais "il n’y a pas de Français ayant intégré AQMI, à notre connaissance. AQMI, c’est du recrutement local", a-t-il encore précisé.

Autre menace pour la France, les Jihadistes de nationalité française présents dans les camps d’entraînement au Pakistan."On a dénombré une vingtaine de Français là-bas (…) Et il y en a de plus en plus. Nous essayons d’éviter qu’ils remettent les pieds sur le sol national", a-t-il mis en garde.

Selon lui, il y a une " troisième menace, après le retour de djihadistes du Pakistan et AQMI, c’est l’autoradicalisation de gens vivant en France. Certains adorent Ben Laden"

Il a constaté, d’autre part, que la guerre en Libye a favorisé "une certaine libéralisation du marché des armes" sur le territoire libyen où AQMI est à la "recherche d’armes comme le missile sol-air SAM-7. C’est une crainte, mais nous n’avons pas de confirmation".

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